Il y a cinq ans, Energy Observer présentait un navire laboratoire capable de produire son propre hydrogène. Cependant, Erussard a déclaré que l’entreprise a maintenant évolué d’une technologie expérimentale à un cargo industriel avec des applications commerciales.
Hydrogène pour les navires
Le nouveau navire – long de 120 mètres et large de 22 mètres – aura une capacité de chargement de 5 000 tonnes. Cela correspond à 240 conteneurs. Le navire est propulsé par l’électricité. L’énergie pour la propulsion sera générée par de l’hydrogène qui sera stocké dans des réservoirs à bord du navire. Une assistance à la voile est également fournie.
« Ce navire polyvalent pourrait remplacer 37% de la flotte cargo mondiale », note Victorien Erussard. « Si nous parvenons à démontrer que cette technologie est capable de transporter des marchandises sans émissions, l’opportunité pourrait s’ouvrir de rendre une grande partie du transport maritime mondial durable. »
La construction du navire impliquerait un montant de 80 millions d’euros. Le navire serait capable de transporter des marchandises sur les routes européennes pendant une durée d’une trentaine d’années. Erussard a souligné que le navire sera construit dans un chantier naval français. Des partenaires français comme Air Liquide et la compagnie maritime CMA-CGM seraient également impliqués.
Le transport maritime émet autant que le Japon
Le transport maritime émet chaque année plus d’un milliard de tonnes de dioxyde de carbone. Cela signifie que le secteur génère le même nombre d’émissions, sans compter les émissions de particules, qu’un pays comme le Japon.
L’Organisation maritime internationale (OMI) vise à réduire les émissions de dioxyde de carbone de 40 % d’ici la fin de cette décennie, par rapport aux niveaux d’il y a une décennie et demie. L’objectif est une réduction de 50 % d’ici le milieu de ce siècle.
Depuis son premier lancement il y a quatre ans et demi, le navire laboratoire Energy Observer 1 a fait le tour du monde sur plus de 48 000 milles nautiques. Le navire utilisait l’énergie solaire, l’hydrogène produit par électrolyse à partir de l’eau de mer et l’énergie éolienne.
On dit que le navire atteint une vitesse commerciale de 12 nœuds, tout en ayant une autonomie de 4 000 milles marins.
Bron: Business AM/Marc Horckmans
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