Le tribunal d’Amsterdam a condamné Criteo pour avoir placé des cookies de suivi sans autorisation sur un utilisateur privé qui s’est adressé au tribunal à ce sujet.
Criteo, opérateur de technologie publicitaire, a reçu la semaine dernière entendre ça il doit mettre un terme à cette pratique. Cela viole le RGPD.
L’entreprise française s’appuie également sur le fait que ses partenaires, c’est-à-dire les sites Internet, sont responsables de l’obtention de l’autorisation. Le juge n’est pas d’accord. Criteo est elle-même le responsable du traitement et doit être en mesure de démontrer explicitement qu’elle a le consentement du plaignant pour traiter ses données personnelles. Ce n’est pas possible.
Les avocats de Criteo soutiennent en outre : « Avec l’interdiction générale avancée du placement de cookies [eiser] de facto mettre en péril les activités de Criteo. Tel n’est ni le but ni l’exigence du plaignant.
Criteo est conscient du danger financier de ses propres pratiques commerciales au plus haut niveau depuis 2017. Cette année-là, Apple a introduit ce qu’on appelle la prévention intelligente du suivi pour le navigateur Web Safari. Les Français prenaient alors en compte une baisse du chiffre d’affaires de dix pour cent. Après tout, ils pourraient suivre et cibler moins de consommateurs grâce à la publicité basée sur les profils. Depuis lors, ils tentent de faire évoluer leur modèle de revenus vers des activités moins sensibles à la vie privée.
En 2020, l’entreprise technologique comptait environ 120 variables de profil par consommateur d’achats en ligne. Plus de deux milliards d’internautes pourraient être contactés via ce système avec des messages publicitaires « sur mesure ».
En France, le régulateur français de la vie privée, la CNIL, a infligé une amende de quarante millions d’euros à Criteo. L’entreprise n’a pas non plus été en mesure de démontrer qu’elle était autorisée à traiter les données de profil d’un groupe d’utilisateurs en ligne.
Photo: Nathalie (cc)