Photo: ANP
Le prix du gaz européen a encore augmenté mercredi, après une forte baisse en début de semaine dernière. Cette hausse fait suite au blocage des terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) en France en raison de grèves dans le pays. L’attente de conditions météorologiques plus froides dans de grandes parties de l’Europe au cours de la semaine à venir fait également grimper le prix du carburant.
Sur la principale bourse du gaz d’Amsterdam, le prix du mégawattheure a augmenté mercredi matin vers 10h15 de 4,8% à 44,81 euros. Plus tôt dans la matinée, le prix de l’essence a même augmenté de plus de 6 %. Le prix du gaz a augmenté d’environ 9 % cette semaine. Malgré l’augmentation, le prix du gaz est bien en dessous du niveau record de plus de 340 euros atteint l’été dernier. En début de semaine dernière, le prix est même passé sous la barre des 40 euros. C’était le niveau le plus bas depuis août 2021.
Dans trois terminaux méthaniers en France, gérés par Elengy, il y aura une grève jusqu’à jeudi. Le groupe énergétique français EDF continue également d’éprouver des problèmes avec ses centrales nucléaires, qui, selon les calculs de l’agence de presse Bloomberg, ne fonctionnent qu’à 57 % de la capacité disponible.
Les importations de GNL ont été cruciales pour l’Europe l’hiver dernier. Cela a compensé la forte réduction de l’approvisionnement en gaz russe vers l’Europe. Les approvisionnements européens en gaz sont toujours bien au-dessus des niveaux normaux pour la période de l’année grâce à un hiver relativement doux et à des économies de consommation de gaz par les entreprises et les ménages.
Selon les données de Gas Infrastructure Europe, les stockages de gaz sont encore en moyenne remplis à environ 56 %. C’est le double par rapport au niveau de stockage un an plus tôt. Les stocks doivent être reconstitués cet été pour la prochaine saison d’hiver.