Le scooter de mobilité est un danger sur la route, déclare l’utilisatrice Patricia: « Mort effrayante »

Patricia roule en scooter depuis mars. Il y a un an, elle a eu un infarctus cérébral qui l’a rendue incapable de conduire une voiture. Mais conduire un scooter ne se passe pas encore très bien. « Je pense que c’est terrifiant. »

Accélérateur ou frein ?

Elle a des difficultés particulières avec les commandes du véhicule. « Normalement, lorsque vous faites du vélo, vous appuyez sur votre frein pour freiner. Mais avec un scooter de mobilité, vous accélérez. »

Patricia dit qu’elle a réussi à deux reprises à éviter un cycliste et une voiture en un rien de temps. « Une fois, je suis sorti d’une rue calme quand j’ai vu une voiture s’approcher à grande vitesse. Dans une réaction de choc, j’ai presque voulu serrer mes poignées. J’étais donc presque passé sous la voiture. »

Les chiffres que le ministre Mark Habers (Infrastructure et gestion de l’eau) a envoyés à la Chambre des représentants montrent que le scooter de mobilité et d’autres véhicules pour personnes handicapées sont les moyens de transport les plus dangereux dans la circulation. Les utilisateurs courent un risque beaucoup plus élevé d’accident mortel que, par exemple, les motocyclistes et les conducteurs de cyclomoteurs.

Décès sur la route

En 2019, il y a eu 42 décès sur la route impliquant un scooter de mobilité. En 2020, il y en avait 34 et en 2021, 32 accidents mortels impliquant des scooters. Le nombre de conducteurs de scooters a également augmenté au cours des 20 dernières années, selon Harbers. « Et avec lui le nombre d’accidents », déclare Rob Stomphorst, porte-parole de Safe Traffic Netherlands (VVN). « Nous vieillissons tous et voulons sortir autant que possible. »

Mais le fait que le scooter soit le moyen de transport le plus dangereux n’est pas seulement dû à l’augmentation du nombre d’utilisateurs. De la recherche par SWOV (Fondation pour la Recherche Scientifique sur la Sécurité Routière) a déjà montré en 2018 que les points nécessaires peuvent être améliorés, tant au niveau du véhicule, de l’environnement routier (carrefours, bordures…) que du conducteur.

Accélérateurs et freins

Patricia a déjà évoqué la confusion entre accélération et freinage. « Accélérer avec un scooter de mobilité est très similaire à serrer le frein à main d’un vélo », déclare le porte-parole de SWOV, Patrick Rugebregt. Pas pratique, et donc même dangereux.

Stomphorst du VVN est également d’accord. « Parfois, les gens sont effrayés par une voiture, par exemple, et serrent les poignées de peur. Cela exacerbe la situation. Ensuite, ils sortent de la route, directement dans le fossé. » L’organisation préconise donc un scooter qui n’en possède pas.

De plus, la stabilité du scooter pose problème. « Un scooter à quatre roues est le plus stable. Mais beaucoup de gens optent pour le scooter à trois roues parce que c’est le moins cher », explique Stamphorst.

Les scooters de mobilité ne sont pas toujours perceptibles. « On nous voit souvent pas parce qu’on est plus bas qu’un vélo ou un scooter », répond Désirée sur notre publication Facebook. « Les utilisateurs de scooters ne sont pas suffisamment pris en compte. »

Carrefours invisibles

Mais il peut parfois aussi être rendu plus confortable pour l’utilisateur du scooter. Par exemple, les intersections peu claires et les bordures qui n’ont pas été aplaties à un angle sont une horreur. « Ce dernier peut faire tomber les utilisateurs de scooter lorsqu’ils entrent en collision avec le trottoir », explique SWOV.

Par exemple, il existe différentes solutions pour le conducteur de scooter de mobilité. Certains hors de leur contrôle, d’autres non. Par exemple, la formation peut aider le conducteur de scooter à mieux manier un scooter, comme le cours de remise à niveau au VVNqui comprend une partie théorique et une partie pratique.

Seul un tel parcours n’est pas automatiquement inclus à l’achat d’un tel scooter, ce que le VVN aimerait voir changer. « Certains fournisseurs choisissent uniquement de vendre un scooter de mobilité. D’autres sont plus socialement impliqués et proposent le cours. »

Cours obligatoire

Malgré les nouveaux chiffres, le ministre Harbers ne veut pas obliger les conducteurs de scooter à suivre un cours avant de commencer à l’utiliser. Le VVN ne pense pas non plus qu’un tel cours doive être rendu obligatoire. « Cela suscite de l’aversion. Nous essayons de faire en sorte que les gens restent mobiles en toute sécurité le plus longtemps possible grâce à la formation. Mais nous ne sommes pas un bureau administratif. »

Marceline Desjardins

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