Le spectacle « Paris was a Woman » montre l’âme queer avec beaucoup de flair français

Bibi van Lieshout et Khalid Koujili El Yakoubi rejoignent l’équipe Paris était une femme la scène d’une discothèque parisienne du siècle dernier. Avec beaucoup de chants, de danses et de jeux d’acteur flamboyants, les deux hommes démasquent les femmes qui, avec élégance et discrétion, ont provoqué une révolution queer.

Lorsque vous entrez dans la salle, des chansons françaises jouent. La scène est éclairée d’un jaune chaud et ressemble à une discothèque du Paris des années 1920. C’est le Paris des femmes comme la photographe Gisèle Freund, la musicienne Mimi Franchotti, la chanteuse Edith Piaf, la danseuse Ada « Bricktop » Smith et la chanteuse Joséphine Baker. Ils se sont battus pour leur droit d’être libres et d’aimer qui ils voulaient, homme ou femme.

Bibi van Lieshout et Khalid Koujili El Yakoubi se plongent dans la vie de plusieurs Françaises queer libérées et entremêlent les histoires qu’elles ont suscitées avec leurs propres émotions.

Bibi van Lieshout et Khalid Koujili El Yakoubi se plongent dans la vie de ces femmes françaises queer libérées et entrelacent ces histoires avec leurs propres émotions. Cela ressemble à un « théâtre de queue de nombril » sec. Heureusement, ce n’est pas le cas. La recherche est si bien menée qu’il existe un équilibre sain entre les histoires historiques et personnelles. De plus, les deux hommes ont travaillé sur une belle variété de scènes. Le point de départ est la question « Qu’est-ce que ça fait d’être un secret ? » plus le documentaire de Greta Schiller Paris était une femme.

Koujili El Yakoubi et van Lieshout ouvrent leur représentation habillés de façon flamboyante. Koujili El Yakoubi se met à fond chez Dalida Je suis malade. Il danse de tout son cœur. Cette danse semble raide, comme nous le lisons dans notre cahier. Cette aspérité s’avère être une décision intelligente et consciente. Car au moment où l’imitation des affranchies parisiennes atteint son rythme de croisière, El Yakoubi arrête le jeu. «Je ne veux plus m’habiller et être quelqu’un d’autre. Je veux être qui je suis sur cette scène et dans les rues de cette ville », avoue-t-il en troquant son costume coloré contre un simple pantalon et un pull.

Sur Je suis malade il danse de tout son cœur. Cette danse semble raide, comme nous le lisons dans notre cahier. Cela s’avère être une décision intelligente et consciente.

C’est le point de rupture de la performance. Désormais, les scènes dans lesquelles se produisent les deux artistes parisiens seront plus étroitement mêlées à des scènes dans lesquelles s’expriment leurs propres doutes et désirs. Enfin. Mais aussi : dommage. C’est dommage que deux créateurs ressentent le besoin de réaliser cette performance. Ce besoin est purement alimenté par une société qui est souvent intolérante à « être soi-même » au sens le plus large du terme.

Les deux jeunes créateurs prouvent leur valeur Paris était une femme qu’ils peuvent être un atout pour les arts du spectacle. La sincérité avec laquelle El Yakoubi est sur scène. La touche flamboyante évidente avec laquelle Van Lieshout colore son jeu. Il a l’air fragile mais frais et a un goût de plus !

Paris était une femme de Bibi van Lieshout et Khalid Koujili El Yakoubi jouera les 12 et 13 septembre à Bruxelles (Kaaistudio’s), le 30 septembre à Ostende (CC De Grote Post) et les 12 et 13 octobre à Gand (NTGent). uitinvlaanderen.be

Marceline Desjardins

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