GÉRONE – Depuis le 1er juillet, le train de nuit qui relie Paris à l’Espagne ne circule plus. Il ne s’arrête désormais plus à Portbou, en Espagne, juste de l’autre côté de la frontière dans la province de Gérone, mais s’arrête 7 kilomètres avant la frontière espagnole à Cerbère. Selon la compagnie ferroviaire espagnole SNCF, c’est la faute aux nouvelles règles de l’opérateur du réseau ferroviaire espagnol Adif, qui obligent au moins le conducteur ou le conducteur à parler espagnol.
La SNCF ne pouvant répondre à cette exigence faute de trouver du personnel hispanophone, la Compagnie des chemins de fer français décidé de ne plus rouler jusqu’à la gare espagnole de Portbou, mais de s’arrêter sept kilomètres avant la frontière espagnole au Gare de Cerbère.
La compagnie ferroviaire espagnole Renfe a par la suite utilisé six trajets par jour avec les trains Rodalies entre Portbou et Cerbère car elle a du personnel francophone à bord. Une liaison par bus a également été envisagée, mais finalement cela ne s’est pas fait.
Cela prouve une fois de plus que la coopération entre les entreprises ferroviaires espagnoles et françaises ne va pas sans heurts. Alors que les chemins de fer français ont été autorisés à opérer sur les lignes de train à grande vitesse avec les trains économiques d’Ouigo pendant plus d’un an, l’Espagne n’est pas autorisée à circuler en France.
Il a été annoncé précédemment que la collaboration Elipsos entre la SNCF française et la Renfe espagnole prendrait fin. Depuis 2013, les deux sociétés proposent conjointement le programme Elipsos qui consiste en différents trajets parcourus en train entre l’Espagne et la France. Grâce à ce partenariat, il était possible de voyager en train à grande vitesse de Barcelone à Lyon et Paris ou de Madrid à Marseille.