L’entreprise technologique controversée Clearview doit effacer les visages français

Clearview possède une grande base de données avec des images qui ont été téléchargées sur Internet, par exemple, des photos que les gens ont eux-mêmes mises sur les réseaux sociaux. L’entreprise utilise ces photos pour créer des profils auxquels les gouvernements et, auparavant, les entreprises peuvent accéder.

La collecte de photos va à l’encontre de la loi européenne sur la protection de la vie privée GDPR, selon le régulateur français CNIL, l’équivalent français de l’Autorité néerlandaise de protection des données. La CNIL ordonne à Clearview de cesser de collecter des photos de citoyens français sans fondement légal. Clearview doit supprimer les photos de Fransen de ses systèmes dans un délai de deux mois et honorer les demandes individuelles de suppression.

Violation des articles de la loi sur la protection de la vie privée

Selon les Français, Clearview viole deux articles du RGPD : l’article 6 – le traitement illicite des données personnelles, en l’occurrence des données biomédicales. Et les articles 12, 15 et 17 – un respect insuffisant des droits des individus, par exemple lorsque les citoyens demandent quelles données Clearview a à leur sujet.

Si Clearview ne se conforme pas aux exigences de la CNIL, le chien de garde peut, entre autres, infliger une amende. Clearview a déjà été confrontée à des exigences similaires de la part des régulateurs australiens et britanniques.

Auparavant plaintes contre Clearview

Clearview est controversée en raison de sa méthode d’analyse automatique des photos publiées à grande échelle. Plus tôt cette année, plusieurs groupes de défense des droits civiques ont déposé des plaintes contre Clearview auprès de plusieurs organismes européens de surveillance de la vie privée.

L’entreprise s’est engagée l’année dernière à cesser de fournir des entreprises et à ne travailler qu’avec les gouvernements. Cela s’est produit, entre autres, après une histoire du New York Times. Le document a révélé que de riches investisseurs utilisaient la technologie de Clearview à des fins privées. Par exemple, un milliardaire pourrait utiliser le logiciel pour découvrir avec qui sa fille sortait, en se basant uniquement sur une photo de l’homme.

Cadice Lyon

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