Le président français Emmanuel Macron estime que l’Europe ne devrait pas être un « suiveur » des États-Unis ou de la Chine maintenant qu’il existe des tensions entre les deux superpuissances sur la position de Taiwan. Il dit cela dans une conversation avec le magazine économique français Les Echos. Il a également souligné que l’Union européenne risquait d’être prise dans « des crises qui ne sont pas les nôtres ».
La Chine considère Taïwan démocratique comme faisant partie de son territoire et s’est engagée à le prendre un jour, par la force ou autrement. La semaine dernière, la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a rencontré le président de la Chambre des représentants américaine Kevin McCarthy en Californie. Indigné, Pékin a immédiatement mené des exercices militaires autour de l’île.
Autonomie stratégique
« Le pire serait de penser que nous, les Européens, sommes des suiveurs et devons nous adapter au rythme américain ou à une surréaction chinoise », a déclaré Macron, de retour vendredi d’une visite d’Etat de trois jours en Chine. Il a souligné l’importance de « l’autonomie stratégique » de l’UE : « Qu’il s’agisse de l’Ukraine, des relations avec la Chine ou des sanctions, nous avons une stratégie européenne ». Et : « Nous ne voulons pas nous retrouver dans une logique bloc à bloc.
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L’émergence de l’Europe en tant qu’acteur indépendant est un objectif de Macron depuis de nombreuses années, illustré par le président français Charles de Gaulle (1959-1969), qui considérait la France comme une force d’équilibre entre les deux superpuissances de son temps, les États-Unis et la États-Unis. L’Union soviétique.
Macron sera aux Pays-Bas avec sa femme Brigitte mardi et mercredi. Ils rencontreront, entre autres, le roi Willem-Alexander et la reine Máxima et le Premier ministre Mark Rutte.
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