La coalition de Macron, Ensemble, a remporté 245 sièges après le deuxième et dernier tour de scrutin, selon les résultats définitifs. Les résultats ont été publiés hier soir sur le site du ministère de l’Intérieur.
Bien en dessous de la majorité
« C’est bien en deçà de la majorité requise de 289 sièges », déclare Bijlsma. « Cela signifie qu’il va avoir beaucoup de mal : chaque fois qu’il veut faire passer un plan au parlement, il doit chercher du soutien. Mais il a un grand bloc d’extrême gauche et un grand bloc d’extrême droite. »
La seule option semble être la coopération avec le centre-droit LR. Mais le chef de ce parti a répété ce qu’il disait depuis des semaines : « Nous restons dans l’opposition ». Selon Bijlsma, Macron est « l’aile boiteuse » et la question est de savoir si la France peut être gouvernée dans les années à venir.
Selon notre correspondant, Macron doit aussi s’inquiéter du grand nombre de Français mécontents qui ne sont pas venus voter. Le taux de participation au second tour n’était que de 46 %. « Si ces Français mécontents commencent à s’agiter dans la rue, vous pourriez avoir les ‘gilets jaunes’, deuxième partie. »
En 2018, il y a eu de grandes manifestations en France sous ce nom. C’est devenu incontrôlable à quelques reprises :
Il est de tradition en France que le premier ministre, qui dirige le cabinet du président, soit le vainqueur des élections législatives. Le candidat de gauche Jean-Luc Mélenchon a fait campagne pour ces élections sous le slogan « votez-moi premier ministre ». Il semble donc que le président de centre-droit Macron ait un Premier ministre de gauche à la tête de son cabinet.
Jamais vu avant
Mélenchon a qualifié la perte de la majorité de Macron de situation « complètement inattendue et sans précédent », puisque Macron n’a été élu président à une large majorité qu’il y a deux mois.
Marine Le Pen s’est particulièrement réjouie du résultat de son propre parti, le Rassemblement national d’extrême droite, qui arrive à l’Assemblée nationale avec « le groupe le plus important de l’histoire de notre parti ». « Nous avons atteint nos objectifs : faire d’Emmanuel Macron un président minoritaire. »
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