Valentin Madouas peut se remémorer la meilleure saison de sa carrière. Le Français de 26 ans de Groupama-FDJ a disputé des courses par étapes d’une semaine, il était beau troisième dans le Tour des Flandres et cet été, il a terminé dixième du Tour de France, après avoir disqualifié Nairo Quintana. Un homme pour tous les terrains, dit-il Le Télégramme.
Groupama-FDJ, c’est généralement surtout Thibaut Pinot, David Gaudu et le sprinter Arnaud Démare, mais Madouas a remporté trois courses en 2022 dans leur ombre. En septembre, il a été le meilleur de la course française d’un jour Tour du Doubs, puis a remporté deux étapes dans le Tour du Luxembourg. C’était la fin d’une excellente année. « J’ai obtenu des résultats au plus haut niveau, face aux grands leaders et champions. Je sens qu’ils me regardent, qu’ils me comptent parmi les favoris. Mon statut a changé.’
Une belle évolution dans une carrière qui n’a pas connu beaucoup de temps forts ces dernières années. Madouas a remporté sa première victoire professionnelle à Paris-Bourges en 2018 et l’an dernier il a triomphé à La Polynormande. Il a toujours été un bon grimpeur, mais il a souvent roulé au service des autres. Cette année était différente, avec par exemple un rôle de leader du Tour des Flandres. « Si vous me demandiez si je préfère gagner une étape du Tour ou le Tour des Flandres, alors le Tour est un cran plus haut. »
Madouas se révèle être un vrai touche-à-tout
Cela en dit long : Madouas a pointé ses flèches sur plusieurs buts dans l’année. Car celui qui peut terminer dixième du Tour peut aussi rêver de grands classements. « Aurais-je pu faire mieux ? Oui et non. Je me sentais bien et je me suis amélioré à certains égards. J’ai acquis beaucoup d’expérience et nous avais également préparé spécifiquement pour ce Tour. Je n’ai jamais fait ça dans d’autres grandes tournées. J’étais surtout très régulier et ça m’a surpris. Je crois maintenant davantage en moi, que je peux conduire à de tels résultats.
On reverra donc Madouas dans les années à venir, en courses par étapes d’une semaine, en courses d’une journée et dans les Grands Tours. Un touche-à-tout, qui a encore un contrat jusqu’à fin 2024 avec Groupama-FDJ. Pourtant, plusieurs équipes s’intéressent à lui, dont le Breton Arkéa-Samsic. Pas étonnant, puisque Madouas vient aussi de Bretagne. « Il y a beaucoup de choses à considérer. Les décisions seront prises le moment venu », dit diplomatiquement Madouas.