Marion Sicot finalement bannie quatre ans pour usage d’EPO
mardi 22 mars 2022 à 21:05
La cycliste française Marion Sicot a écopé d’une suspension plus longue par le Conseil d’État. Sa peine pour usage d’EPO a été initialement prononcée pour deux ans, mais a été prolongée de deux ans après l’appel de l’AFLD – l’agence française antidopage.
Sicot a été interdit pendant quatre ans par le Conseil d’État pour s’être injecté de l’EPO en 2019, rapporte un journal français Ouest de la France† C’est deux ans de plus que la suspension qui lui a été imposée plus tôt. Le coureur, qui a couru pour Doltcini-Van Eyck Sport jusqu’en 2019, n’est désormais plus autorisé à courir avant mars 2024. Cette décision met fin à une procédure qui a duré plus de deux ans et demi.
Epo
La Française de 29 ans a été surprise en train d’utiliser de l’EPO après le championnat de France 2019 à La Haie-Fouassière. Elle a d’abord plaidé son innocence, mais a finalement avoué avoir commandé de l’EPO en ligne. Selon la cavalière elle-même, elle l’a fait pour lui montrer le directeur sportif de l’époque, Marc Bracke, « un exploit qui lui ferait me considérer comme l’égale des autres filles ».
Sicot a porté plainte contre Bracke auprès du parquet de Montargis pour harcèlement sexuel, une affaire toujours en cours d’instruction. En juin 2021, l’UCI l’a suspendu pour trois ans, et quatre mois plus tard, une procédure disciplinaire pour « harcèlement » a été ouverte contre lui sur des accusations portées par deux coureurs.
Sicot affirme avoir été mise à l’écart après avoir refusé d’envoyer à Bracke des photos d’elle en sous-vêtements au printemps 2019, comme il le lui avait demandé à plusieurs reprises. Les membres de la Commission des sanctions de l’AFLD, un organe indépendant de l’AFLD, avaient suivi la théorie du harcèlement sexuel pour imposer une peine inférieure à la normale.
« Ces circonstances ne peuvent justifier l’epo »
L’AFLD, qui avait demandé une suspension de quatre ans, avait fait appel de cette décision de suspension de deux ans auprès du Conseil d’Etat, qui a désormais tranché en sa faveur. « La suspension de quatre ans correspond à la suspension normalement prévue par le Code mondial antidopage et le Code sportif pour tout athlète ayant intentionnellement fait usage d’EPO. »
Concernant l’affaire de harcèlement sexuel que Sicot prétend avoir subi, l’AFLD estime que ces « circonstances, pourtant déplorables, ne sauraient justifier le recours à l’epo ». « Si des circonstances particulières peuvent être prises en compte, le lien entre ces circonstances et les pratiques de dopage doit être démontré : le Conseil d’Etat a jugé que tel n’était pas le cas. »
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