Merijn Zeeman prend la parole contre les critiques françaises : « On travaille plus professionnellement »
dimanche 10 juillet 2022 à 07:00
Plusieurs coureurs français se plaignent qu’il existe deux types de vitesses dans le peloton actuel du Tour de France 2022. D’un côté les équipes qui utilisent des cétones, de l’autre les équipes qui n’en utilisent pas. Jumbo-Visma appartient à la première catégorie, mais le directeur sportif Merijn Zeeman fait les deux tailles dans une grande interview avec l’Équipe comme un non-sens.
L’un des partis qui critique l’utilisation des cétones est le MPCC (Movement for Credible Cycling). Jumbo-Visma y était affilié jusqu’en 2015, mais a quitté le mouvement après que George Bennett n’ait pas été autorisé à prendre le départ du Giro d’Italia cette année-là conformément aux règles du MPCC en raison d’une trop faible teneur en cortisone. Les cétones font leur apparition dans le sport depuis quelques années maintenant et l’équipe néerlandaise utilise le complément alimentaire. La MPCC voudrait interdire son utilisation.
Zeeman rejette le débat sur les cétones comme le plus absurde qui ait jamais existé dans le cyclisme. « Ce n’est même pas 1 % de notre travail au niveau de la performance, précise le directeur sportif. « Les cétones ne sont presque rien. Mais tant qu’ils sont autorisés, nous avons le droit de les tester et de voir si cela aide certains de nos coureurs. C’est bien que nous en débattions, mais la MPCC ne devrait-elle pas faire de très mauvaises choses? Les cétones n’en font pas partie.
Pointer du doigt la France
Selon l’architecte de Jumbo-Visma, le MPCC n’utilise les cétones que comme voix pour se faire entendre. « Je trouve agaçant qu’on entende autant de coureurs – des pilotes français avec des noms – parler d’un peloton qui roule à deux vitesses à cause des cétones. Romain Bardet, Arnaud Démare et Thibaut Pinot l’ont déjà commenté. Nous n’utilisons pas de cortisones », fait-il référence à l’incident avec Bennett en 2015. « C’est mauvais pour la santé et ce n’est pas autorisé. Complètement différent. »
Zeeman est donc troublé par la critique française. « Les soupçons viennent souvent de France. Personne ne semble vraiment intéressé par notre façon de travailler. Les Français n’aiment peut-être pas ce que je dis maintenant, mais je ne pense pas qu’ils travaillent avec le même professionnalisme que nous. Ils disent souvent que nos bons résultats sont dus aux cétones, au dopage mécanique ou autre… Mais je pense qu’ils cherchent des excuses. Certaines équipes, pas seulement françaises, refusent de voir leurs propres défauts, juste pour dire que d’autres se mêlent d’affaires louches.
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