Borrell : le cinquième paquet de sanctions adopté
Borrell a ensuite souligné le fait que « Loukachenko agit avec un fort soutien de la Russie » et a officialisé les nouvelles sanctions. «Nous avons convenu d’adopter un nouveau paquet de sanctions, le cinquième, qui sera décidé dans les prochains jours, qui concerne un nouveau groupe de personnes. En prolongeant les sanctions, nous pourrions frapper ceux qui sont responsables du passage illégal de migrants ». Concernant la Biélorussie, « nous continuons à faire face à une agression hybride contre les frontières de l’UE », a déclaré Borrell, qui a poursuivi en déclarant : « Nous étudions toutes les options possibles pour empêcher le régime d’attaquer l’UE et sa population ».
Cependant, la haute représentante de l’UE pour la politique étrangère a également souligné que « les frontières de l’Union ne sont pas ouvertes de manière illimitée » et que « toute personne qui ne peut pas être considérée comme un réfugié devra être rapatriée ».
Merkel à Loukachenko, une aide humanitaire aux migrants nécessaire
La Chancellerie de Berlin a également annoncé la conversation téléphonique entre Angela Merkel et Alexandre Loukachenko : l’appel téléphonique a porté sur « la situation difficile à la frontière entre la Biélorussie et l’Union européenne et le besoin d’aide humanitaire pour les réfugiés et les migrants sur place. », lit-on dans un communiqué. note du porte-parole Steffen Seibert Merkel et Loukachenko se sont mis d’accord sur la volonté « de poursuivre l’échange sur ces questions », conclut le communiqué.
Loukachenko : prêt à renvoyer les migrants dans leur patrie
Les tensions entre Bruxelles et le gouvernement de Minsk ont explosé après que la Biélorussie a été accusée de transporter des centaines de migrants en provenance du Moyen-Orient avec la Pologne, les exhortant à traverser les frontières avec l’UE. L’initiative, démentie par le gouvernement biélorusse, est considérée comme une revanche du président Alexandre Loukachenko contre « l’ingérence » de Bruxelles dans sa politique intérieure, visée par les dirigeants européens pour ses dérives autoritaires. La Pologne, dirigée par le Premier ministre nationaliste Mateus Morawiecky, a demandé à l’UE de financer la construction d’un mur qui « défend » ses frontières contre l’afflux de migrants étrangers. Les dirigeants communautaires se sont divisés sur l’hypothèse, trouvant une convergence sur les sanctions contre le dirigeant biélorusse.
Loukachenko continue d’affirmer que son exécutif « ne veut pas de conflits frontaliers » et que les autorités biélorusses font tout leur possible pour empêcher l’accumulation de réfugiés à la frontière. Le pays, a-t-il ajouté, est prêt à renvoyer les migrants dans leur patrie, « mais ils ne veulent pas rentrer ». Auparavant, Loukachenko avait menacé de bloquer le flux de gaz naturel de Russie vers l’Europe en bloquant le gazoduc qui passe à l’intérieur de ses frontières.