L’élection présidentielle française
Les opposants à Macron Le Pen et Zemmour sont menacés
20/02/2022, 16:27
En France, de nombreux politiciens du spectre conservateur se disputent la présidence. Mais les deux ultra-droite Le Pen et Zemmour manquent de votes de soutien légalement requis. Le gauche Mélenchon pourrait aussi être éliminé tôt. Les personnes concernées trouvent la règle injuste.
Le candidat d’extrême droite à la présidence de la France, Eric Zemmour, pourrait ne pas obtenir le soutien dont il a besoin des élus pour sa candidature. « Je n’ai aucune sécurité, c’est très difficile », a déclaré l’ancien journaliste dans une émission de télévision. La candidate populiste de droite à la présidentielle Marine Le Pen et son Rassemblement national se battent toujours pour les signatures nécessaires des maires et des députés.
Si vous voulez vous présenter à la fonction de chef de l’Etat en France, vous avez besoin de 500 signatures de supporters d’élus. Ceux-ci doivent être soumis avant 18h00 le 4 mars afin d’être éligibles pour le premier tour de scrutin le 10 avril.
Lui et ses conseillers passent actuellement des heures chaque jour à téléphoner aux maires de France « pour essayer de les convaincre », a déclaré Zemmour. « Les maires me disent : ‘Oui, vous êtes super, nous sommes d’accord avec vous’, mais ils ont peur » que leurs noms soient publiés. Zemmour fait référence aux sondages dans lesquels il s’en sort bien. S’il ne pouvait plus se présenter comme candidat en raison des signatures manquantes, l’élection serait « illégitime ».
« Ça n’a aucun sens »
Le Pen, qui s’est présenté deux fois comme candidat et est entré dans le second tour contre l’actuel président Emmanuel Macron en 2017, n’est pas non plus satisfait du système de signatures des supporters. « Cela n’a aucun sens », a déclaré dimanche le porte-parole de leur Rassemblement national à la radio FranceInfo. « Dans tous les sondages, Marine Le Pen est la principale adversaire d’Emmanuel Macron », mais « d’autres candidats, moins représentatifs, se sont déjà qualifiés ».
Selon les dernières informations du Conseil constitutionnel de jeudi, qui recueille les signatures des partisans, six candidats potentiels à la présidentielle ont à ce jour atteint la barre des 500 partisans requis, dont le président sortant Macron, la conservatrice Valérie Pécresse et la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo. Green Yannick Jadot ne manque plus que 10 signatures. A ce jour, Le Pen a récolté 366 signatures, Zemmour 291. Le gauchiste Jean-Luc Mélenchon, qui compte à ce jour 370 partisans, doit lui aussi se battre.
Zemmour, qui a été condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine, était récemment à égalité avec le conservateur Pécresse dans les sondages avec 15 %, mais derrière Macron avec 25 % et Le Pen avec 17 %. Macron n’a pas officiellement déclaré sa candidature pour un second mandat.