Sanctions contre 18 soldats français après un « appel à la résistance » dans une lettre ouverte à Macron à l’étranger

Dix-huit militaires qui ont signé une lettre ouverte au Premier ministre Emmanuel Macron mettant en garde contre le risque d’une « guerre civile » en France devront faire face à un conseil militaire, a annoncé mercredi le chef d’état-major des armées. Selon le général François Lecointre, ils pourraient être licenciés ou contraints à la retraite.




La lettre a été publiée dans un hebdomadaire conservateur de droite, a envoyé des ondes de choc à travers la France et a été largement interprétée comme un appel à la résistance.

La lettre exhorte le gouvernement à défendre le pays contre l’islam politique, les « hordes de banlieue » (alias les banlieues, où vivent de nombreux immigrés), les anarchistes et les militants antiracistes. Les vétérans mettent en garde contre une guerre civile qui pourrait coûter « des milliers de vies » et un éclatement de la France.

Le Premier ministre Jean Castex a qualifié l’ingérence militaire dans la politique « d’initiative qui va à l’encontre de tous nos principes républicains, d’honneur et de devoir de l’armée ». Les dix-huit militaires qui doivent répondre, dont quatre officiers, faisaient partie des centaines de signataires de la lettre ouverte. « Je crois que plus les responsabilités sont grandes, plus l’obligation de neutralité et de montrer l’exemple est forte », a déclaré le général Lecointre.

La ministre de la Défense Florence Parly s’était déjà prononcée contre le contenu de la lettre. Selon Parly, les signataires parlent « au nom d’eux-mêmes » et non au nom des forces armées ou de la France.

Les principaux initiateurs de la lettre auraient des liens avec des mouvements d’extrême droite anti-immigration en France. Le premier signataire, Jean-Pierre Fabre-Bernadac, a dirigé la sécurité du leader du populiste de droite Front National dans les années 1990, a rapporté le journal Canard Enchaine. Un autre signataire de haut rang a été arrêté il y a quelques années à Calais lors d’une manifestation de Pegida contre l’immigration.


Cadice Lyon

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