Le service public à l’honneur : Enel grimpe jusqu’à un plus haut intrajournalier de 7,049 € et surmonte une résistance clé
Séance de hausse décisive pour Enel qui frôle un maximum intraday de 7,049 € puis se stabilise dans la zone des 7 €, en forte croissance dès la clôture de lundi à 6,906 €.
Service public, bonne nouvelle d’Espagne
Le secteur des services publics est généralement bien acheté aujourd’hui en Europe, notamment en Espagne, où, selon le journal espagnol Cinco Dias, le gouvernement pourrait décider de couper les réductions qui affectent les profits des services publics s’ils appliquent des prix jugés raisonnables pour les clients. Le journal spécule que le gouvernement pourrait fixer un prix de 60 euros par mégawattheure (MW/h), supérieur au coût de production de l’énergie nucléaire en Espagne, qui est estimé à environ 57 euros par mégawattheure. Récemment, le gouvernement avait approuvé un décret par lequel il a obtenu environ 2,6 milliards d’euros des entreprises de services publics pour les allouer aux consommateurs. Le projet de loi a été approuvé par le Congrès la semaine dernière, mais désormais, selon Teresa Ribera, la ministre espagnole de l’Énergie et de l’Environnement, des corrections pourraient être appliquées. Les grandes entreprises du secteur se sont opposées au décret qui, entre autres, pénalisait également ses actions en bourse.
La hausse des taux s’arrête, les services publics en profitent
Le secteur est également soutenu par l’ajustement des rendements des obligations : les entreprises de services publics sont lourdement endettées et souffrent donc dans la phase de croissance des rendements. À l’heure actuelle, il semble que la remontée des rendements provoquée par la montée des craintes inflationnistes s’est atténuée et que le secteur des services publics en profite.
La BCE confirme sa volonté de maintenir une politique monétaire ultra-accommodante malgré les signaux en sens inverse venant de la Réserve fédérale et de la Banque d’Angleterre. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque centrale française et membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, s’exprimant à la radio France Info, a déclaré : « Pour le moment, l’inflation globale est légèrement supérieure à 2% mais je vous dis aujourd’hui que je crois fermement que « l’inflation globale reviendra en dessous de 2% d’ici la fin de l’année prochaine », il n’y a donc aucune raison justifiant une augmentation des taux d’intérêt de la BCE l’année prochaine.
Des analystes très optimistes sur Enel
Selon les données de Bloomberg, le ratio P/E du compartiment est d’environ 17,5 fois, ce qui le rend attractif, tout comme les rendements de dividendes sont attractifs.
Pour cette raison, les experts restent positifs à propos d’Enel. Ubs par exemple, il a récemment confirmé la note « achat » de l’action avec un objectif de cours de 9,25 € (contre 9,50 € précédemment) dans la perspective du Capital Markets Day de novembre du groupe.
Des experts de BofA Titres ils ont récemment confirmé la recommandation positive sur Enel même s’ils ont réduit l’objectif de cours à 9,85 euros contre 10,65 euros. La réduction de l’objectif est attribuable au risque politique en Italie, selon les experts, le gouvernement devrait prendre des mesures supplémentaires pour contenir l’effet des augmentations des prix de l’énergie dans le sens des mesures adoptées en Espagne. Malgré cela, l’action reste attrayante car elle verse un dividende élevé et se négocie avec une décote importante.
La vue de Crédit suisse qui a confirmé la recommandation de « surperformance » avec un objectif de cours de 9,2 € pour Enel. Le titre fait partie des meilleurs choix européens selon les analystes pour le quatrième trimestre de l’année en cours. Les investissements dans la transition énergétique devraient tirer le titre à la hausse.
Prix indicatif attractif par rapport aux valeurs actuelles également par Intesa Sanpaolo qui le fixe à 9,70 euros (cote « ajouter ».) Le choix du gouvernement espagnol de modifier la règle qui pénalise les surprofits du secteur dans le cas des technologies non polluantes, comme l’hydrogène, le nucléaire et les renouvelables, est vu de manière positive pour les énergies renouvelables en général.
Cible graphique pour Enel à 7,45 €
Graphiquement, Enel semble intéressant : les prix ont tracé un chiffre « tête et épaules » haussier depuis le plus bas du 20 septembre. La ligne qui délimite la tête et les épaules au-dessus (le décolleté), tracée entre le haut du 23 septembre et celui du 8 octobre, passe aux alentours de 6,92 euros et aurait donc été dépassée aujourd’hui par les prix.
Si la fin de séance est au-dessus de la zone des 6,90, l’atteinte de l’objectif de la tête et des épaules deviendra probable, calculé en projetant la largeur du chiffre à partir du point de rupture, placé aux alentours de 7,45 euros. Les confirmations en faveur de la hausse interviendraient à la rupture de 7,15 euros.
Seules les chutes en dessous de la zone des 6,80 remettraient en cause les perspectives de hausse.
L’Etf Spdr Msci Europ Utilities Ucits
Pour l’investisseur qui veut parier sur un rebond du secteur, un instrument d’un intérêt certain est l’Etf Spdr Msci Europ Utilities Ucits Etf (IE00BKWQ0P07, STUX), libellé en euro, avec comme référence le MSCI EUROPE UTILITIES CAPPED 35/20 INDEX, qui prévoit le réinvestissement du dividende, et dont les trois principaux représentants sont Enel, Iberdrola et National Grid. La résistance clé est placée à ce stade à 145 euros (retracement 38,2%, pourcentage de Fibonacci, de la baisse par rapport au sommet de fin août), et aurait donc été dépassée mardi, puisque l’ETF cote actuellement 145,68. approximativement.
Prochain obstacle sur le chemin de la hausse à environ 147, au dessus de ces niveaux feu vert au test de 149,50 et 152,40 euros. Des replis jusqu’à la zone 142 n’endommageraient pas les perspectives de hausse, tandis que le retour au plus bas d’octobre de 137,94 est probablement inférieur à ces niveaux.
(Alexandre Magagnoli)