L’hiver arrive et, avec l’arrivée de l’hiver, les infections et les entrées dans les unités de soins intensifs augmentent, tandis que les régions et les communes risquent de virer au jaune ou au rouge. Dans ce contexte, les doutes sur ce que l’État devrait ou pourrait faire pour faire face à la situation reviennent. A côté des mesures annoncées mais non mises en œuvre, comme l’obligation de vaccination, et de celles effectivement instaurées, comme le pass vert, une troisième est invoquée aujourd’hui, diversement baptisée, qui a pris dans la presse le nom de « super pass vert ». .
Il semblerait qu’il s’agirait aussi de permettre à ceux qui ont écouvillonné les activités jugées nécessaires, telles que faire du shopping ou monter dans les transports en commun, en réservant celles jugées voluptueuses, telles que l’entrée dans les bars, restaurants, stades, cinémas et théâtres, uniquement qui subit le vaccin.
Or – moment autobiographique – si avec les articles sur le laissez-passer vert nous étions, même nous, la cible d’insultes et de menaces, avec cela nous craignons de déplaire à la fois à la faction qui se réunit désormais tous les samedis dans le centre-ville, et à ceux, la grande majorité , qui a salué les restrictions et l’augmentation de la bureaucratie.
Les principes constitutionnels
Voyons pourquoi. Les principes sont toujours les mêmes, répétés à chaque tournant de la pandémie par ceux qui tentent de raisonner dans le cadre du système judiciaire. L’art. 32 de la Constitution confirme que la santé est un droit individuel et un intérêt collectif. Et que, de ce point de vue, nul ne peut être contraint à des soins de santé que par la loi. La Cour constitutionnelle a donc bien décliné ce principe, précisément dans une affaire concernant les vaccins : l’Etat peut intervenir pour imposer un service médical lorsqu’il ne s’agit pas seulement de protéger la santé de l’individu mais aussi de la société dans son ensemble.
Celles-ci nous apparaissent désormais comme des conquêtes acquises même chez les plus réfractaires au raisonnement (juridique et autre). Ce qui nous paraît décisif, de ce point de vue, c’est qu’une telle perspective soit guidée par une démarche scientifique et non « punitive », fût-ce au sens large. En d’autres termes, les choix politiques doivent rester entre les mains des représentants du peuple et des chefs de l’administration, qui ont cependant l’obligation d’exercer leur pouvoir en s’appuyant sur des connaissances spécialisées, sans se laisser aller à la tentation de ghettoïser ceux qui faire des erreurs.
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