Taïwan risque de saper les relations entre la Chine et l’UE

Pékin exprime son « irritation » lors de la visite d’une délégation du Parlement européen à Taipei : « Violation du principe ‘Une seule Chine' »

Taïwan risque de saper les relations entre la Chine et l’UE

Une vue de Taipei, la capitale provisoire de Taïwan (photo d’archives Wikimedia Commons)

La question de Taïwan, après celles entre la Chine et les États-Unis, elle risque de fragiliser les relations entre l’Union européenne et Pékin. Le gouvernement chinois, en effet, a exprimé dans un communiqué son irritation face à la visite d’un délégation du Parlement européen à Taipei la semaine prochaine. L’eurodéputé français le dirigera Raphaël Glucksmann, que la Chine a déjà sanctionné en mars.

Taïwan et la Chine « irrités » par la visite de parlementaires européens

« N’a pas échanges officiels sous quelque forme que ce soit avec les autorités taïwanaises est un élément essentiel de l’adhésion au principe « Une seule Chine » – écrit la représentation chinoise à Bruxelles dans une note -. Le Parlement européen est un organisme officiel de l’UE et, s’il envoyait des députés à Taïwan, cela violerait gravement l’engagement de l’UE envers le principe de « Une seule Chine »« , continue.

De plus, selon Pékin, la visite auÎle de Formose des députés « Cela nuirait à un intérêt majeur de la Chine et saperait le bon sens développement des relations Chine-UE« . Et rappelez-vous que le principe de « « Une Chine » est une norme universellement reconnue dans les relations internationales et a un consensus international« .

De plus, conclut-il, cela représente « les fondation politique pour l’établissement des relations diplomatiques et le développement des relations bilatérales entre la Chine et l’UE « . La visite de la semaine prochaine pourrait donc représenter un tournant pour la avenir des relations entre le géant asiatique et Bruxelles. Et surtout, cela risquerait endommager le travail effectué jusqu’à maintenant aussi sur le plan économique.

Le Sommet Wang-Borrell et la question de l’investissement

En plus, bien entendu, de celui de relations bilatérales, déjà au centre d’un récent sommet entre le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, et le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell. En effet, fin septembre, les deux ont présidé le11esimo dialogue stratégiqueou de haut niveau Chine-Union européenne. La question de Taiwan était également à l’ordre du jour.

A cette occasion, Wang a réaffirmé le principe de « Une Chine » qui constitue la base des relations entre Pékin et Bruxelles. « Si les fondations ne sont pas solides, la terre tremblera et les montagnes trembleront », a prévenu le ministre chinois des Affaires étrangères. Le gouvernement chinois, en fait, revendique Taiwan comme faisant partie intégrante de la les gens de la République de Chine, tandis que l’exécutif de Taipei se proclame République de Chine.

Pour sa part, Borrell a assuré que « L’UE ne mènera pas d’échanges officiels » avec Taïwan. Des propos qui semblent toutefois contraster avec la visite dans l’île de la délégation d’eurodéputés prévue la semaine prochaine. Visite qui est le résultat de exhortations du Parlement européen l’UE à commencer à jeter les bases d’un accord sur investissements avec Taïwan. Ce qui, peut-être, risque de compromettre irrémédiablement les relations avec Pékin.

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