Un « film typiquement français » avec une tournure inattendue

Maxime rend visite à son oncle François et à sa compagne actuelle Daphné dans leur maison de vacances dans la campagne française. A son arrivée, François se trouve à Paris pour quelques jours pour le travail. Pour passer le temps, Maxime et Daphné se racontent des histoires sur leur passé amoureux compliqué. Ces flashbacks suivent le modèle de la personne A qui est amoureuse de la personne B, qui est ensuite amoureuse de quelqu’un d’autre. De plus, bon nombre de ces béguins restent tacites, ce qui entraîne des malentendus.

On dirait une heure Les choses que nous disons, les choses que nous faisons (« les choses que nous disons, les choses que nous faisons ») sur ce que beaucoup de téléspectateurs qualifieront de « film typiquement français »: beaucoup de discussions sur la nature du désir, de l’amour et du sexe. Musique classique d’ambiance sur bande, de Chopin à Puccini. C’est un mélodrame au sens littéral : drame avec musique.

Mais ensuite, le réalisateur-scénariste Emmanuel Mouret vient avec une révélation surprenante de l’intrigue. Au final, son film de plus en plus mélancolique parle plus de récits que d’amour, avec la tension entre ce qui est et ne se communique pas entre des interlocuteurs qui, de plus, ne comprennent pas toujours leurs propres sentiments. Tout est très soigneusement dépeint, dans de beaux paysages et maisons, et parfaitement interprété par des acteurs fascinants.

Marceline Desjardins

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