Un navire de sauvetage transportant au moins 230 migrants est en route vers la France après s’être vu refuser l’entrée en Italie. Les plus de 200 migrants piégés sur d’autres navires dans les ports italiens ont été autorisés à débarquer mardi.
Malgré les appels des organisations de défense des droits de l’homme, l’Italie a d’abord tenu bon ces derniers jours. Le pays a une politique migratoire plus stricte sous le nouveau gouvernement de droite. Cela garantissait que les migrants amarrés sur différents bateaux n’étaient pas autorisés à débarquer en Italie.
Les autorités italiennes n’ont autorisé le débarquement des enfants, des femmes et des personnes nécessitant des soins médicaux urgents que le week-end dernier. Après les appels à l’aide de Médecins sans frontières (AzG) et d’autres parties impliquées, les membres d’équipage de trois autres navires ont été autorisés à débarquer mardi.
Un autre navire, l’Ocean Viking, rejoignit la France après un refus. L’organisation d’aide SOS Méditerranée a déclaré qu’elle le faisait parce qu’il y avait une « situation critique » à bord. Les migrants seraient en mer depuis dix-huit jours.
« Il y a maintenant une urgence humanitaire qui nécessite une réponse immédiate », prévient SOS Méditerranée, qui espère l’aide de la France.
L’Italie « agit humainement », mais « solidement basée sur nos principes »
Selon une agence de presse italienne, le Premier ministre Giorgia Meloni s’est entretenu avec le président français Emmanuel Macron au sujet des navires de sauvetage. Le nouveau leader italien s’est réjoui de la décision de Paris d’attribuer un port à l’Ocean Viking. « L’immigration est un problème européen », a été la réponse de Rome.
Le nouveau gouvernement de droite en Italie a annoncé à plusieurs reprises qu’il s’attaquerait beaucoup plus fermement à l’immigration clandestine. Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi dit agir humainement, « mais fermement basé sur nos principes ».
Les groupes de défense des droits de l’homme avertissent que les politiques italiennes causent davantage de décès parmi les migrants. L’Italie appelle ces organisations à déployer moins de navires de sauvetage. Selon le gouvernement italien, il assure moins de traversées et donc moins de morts.