Le président français Emmanuel Macron a nommé lundi la ministre de l’Emploi Elisabeth Borne au poste de Premier ministre français. Borne devient ainsi la deuxième femme Premier ministre du pays. Edith Cresson a été la première en 1992.
Plus tôt dans la journée, Jean Castex, le prédécesseur de Borne, a démissionné.
Que Macron opte pour d’autres noms dans son gouvernement n’est pas une surprise. Il a été réélu président de la France en avril, grâce au soutien des électeurs qui ont majoritairement voté contre son adversaire Marine Le Pen.
Il est très important pour Macron de lier définitivement ces électeurs. En juin, les Français seront autorisés à se rendre à nouveau aux urnes pour les législatives. Le président a besoin d’un bon résultat là-bas pour pouvoir mettre en œuvre son programme de réformes.
Pour apaiser l’électeur de gauche, Macron cherchait un Premier ministre socialiste expérimenté dans les politiques axées sur le climat.
Borne doit aider Macron avec un programme de réformes
Borne, 61 ans, a conseillé plusieurs ministres du Parti socialiste plus tôt dans sa carrière. Sa connaissance des syndicats français devrait aider le président à faire passer des réformes, y compris la promesse électorale la plus controversée de Macron : relever l’âge de la retraite.
Elle est devenue ministre des Transports en 2017, après quoi elle a été ministre de l’Environnement. En tant que Premier ministre, elle sera également chargée de veiller à ce que toutes les décisions gouvernementales s’alignent sur l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Avec la nomination de Borne, Macron tente aussi de déjouer le candidat d’extrême gauche Jean-Luch Mélenchon. Mélenchon tente de s’unir aux partis de gauche contre Macron. Lors des élections présidentielles, les dirigeants de ces partis ont obtenu ensemble 27 % des voix.