Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez ont signé un « traité d’amitié et de coopération » à Barcelone en grande pompe. Cela porte la relation entre les pays voisins à un niveau supérieur, à un moment où les choses ne se passent pas bien entre Paris et Berlin, souvent décrit comme le moteur de l’Union européenne.
Le traité prévoit une coopération renforcée dans les domaines de la migration, de la défense, de l’énergie et de la jeunesse. La France n’avait jusqu’alors conclu un traité semblable qu’avec l’Allemagne et l’Italie, et l’Espagne qu’avec le Portugal.
Pipeline
Le traité franco-espagnol intervient trois mois après la résolution de l’un des principaux désaccords entre les deux pays. Un projet de gazoduc auquel Paris s’opposait a été stoppé et remplacé par un gazoduc hydrogène entre Barcelone et Marseille.
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Le Premier ministre Sánchez a choisi Barcelone comme ville hôte du sommet pour souligner l’importance de ce projet stratégique, mais aussi pour montrer que la situation en Catalogne, qui a tenté de se séparer de l’Espagne en 2017, s’est apaisée. À Barcelone, cependant, des milliers de manifestants se sont levés pour faire comprendre que la lutte pour l’indépendance est toujours vivante.
Stimulation européenne
Les deux pays ont également appelé à un plan européen pour lutter contre les « pratiques économiques déloyales ». L’UE et les États-Unis sont dans l’impasse sur les subventions aux entreprises américaines.
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Plus tôt, la présidente Ursula von der Leyen de la Commission européenne a annoncé qu’elle souhaitait créer un climat « plus propice aux investissements et à l’innovation » pour concurrencer les États-Unis. Le plan industriel vert de l’UE devrait offrir aux entreprises une alternative à la « loi sur la réduction de l’inflation » du président américain Joe Biden, qui injecte 340 milliards de dollars dans l’économie américaine.
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