La France rappelle les ambassadeurs américain et australien pour « affaire de sous-marin » lié au pacte d’Aukus. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a annoncé ce soir que les ambassadeurs de France en Australie et aux Etats-Unis ont été rappelés avec effet immédiat « pour consultations ». « Cette décision exceptionnelle est justifiée par la gravité exceptionnelle des annonces faites le 15 septembre par l’Australie et les États-Unis », a expliqué le ministre.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie – qui ont renoncé à l’achat de sous-marins français – ont annoncé il y a deux jours la naissance d’Aukus, un partenariat trilatéral pour la sécurité, destiné à partager des technologies dans les domaines de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle, des systèmes sous-marins et capacités d’attaque à longue portée. Dans le cadre du pacte, oui prévoit d’équiper l’Australie d’une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire.
Lors de l’annonce en visioconférence conjointe de Joe Biden, Boris Johnson et Scott Morrison, le président américain avait évoqué la nécessité d’assurer le maintien d’une zone indo-pacifique « libre et ouverte » et de faire face à « l’environnement stratégique actuel de la région ». « .
Immédiatement après l’annonce, le chef de la diplomatie française s’est dit « en colère »: « Cela ne se fait pas entre alliés », a-t-il déclaré en référence à la renonciation de l’Australie au contrat qui la liait à la France. « C’est un coup de poignard dans le dos. » Au-delà de l’attitude de l’Australie, Le Drian s’est également dit préoccupé par le « comportement américain » et cette décision « unilatérale, brutale, imprévisible » qui « ressemble beaucoup à ce que faisait Trump ». Il a ensuite expliqué qu’il avait appris « du coup, par une déclaration du président Biden, que le contrat entre les Australiens et la France serait résilié », et que les Etats-Unis feraient aux Australiens une offre nucléaire dont le nom est inconnu. contenu.
« Nous verrons ce qui se passe », a-t-il conclu. « Notre position est très ferme, d’une totale incompréhension et d’une demande d’explications et de clarifications de part et d’autre ».