Marseille – Sept ans après le crash du Germanwings dans les Alpes, la justice française a classé l’affaire d’homicide involontaire.
Le tribunal correctionnel de Marseille a conclu que personne n’aurait pu prévoir et empêcher le copilote d’écraser intentionnellement l’Airbus le 24 mars 2015 et de le diriger vers une montagne, a déclaré jeudi la porte-parole de la Chambre des accidents de masse. Les 150 personnes à bord du vol Barcelone-Düsseldorf ont péri. La plupart des victimes venaient d’Allemagne, dont beaucoup de Rhénanie du Nord-Westphalie.
La décision est basée sur l’opinion d’experts
Dans la foulée, les enquêteurs ont également voulu clarifier une éventuelle responsabilité de Germanwings et de la maison mère Lufthansa. Les juges ont jugé que l’infraction pénale d’homicide involontaire n’était pas commise à l’encontre d’une personne physique ou morale. Ce faisant, ils ont exonéré les médecins consultés par le copilote et les directeurs généraux de Germanwings – aujourd’hui Eurowings – et de la maison mère Lufthansa de toute responsabilité pénale, c’est-à-dire d’avoir commis une éventuelle faute.
Le tribunal a fondé sa décision, entre autres, sur un médecin qui travaille comme inspecteur de la santé publique et sur un rapport psychiatrique. Finalement, les juges ont conclu que l’acte suicidaire du copilote était imprévisible malgré ses troubles mentaux. Son employeur n’a pas été informé des raisons de ses arrêts de travail et le copilote n’en a pas informé le service aéromédical ni ses collègues.
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