Après plus d’une semaine de grandes tensions dues au pacte militaire controversé anti-Chine – celui conclu par les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni et qui avait exclu la France et tous les alliés de l’Union européenne -, les Etats-Unis et les Français gouvernements qu’ils essaient de faire la paix. Joe Biden, le président américain, et Emmanuel Macron, son collègue français, se sont entretenus au téléphone et l’ont rendu public une déclaration commune dans laquelle les États-Unis reconnaissent qu’ils auraient dû consulter le gouvernement français lors de la phase de négociation du pacte.
La France a réagi très durement à l’annonce de l’accord également pour des raisons économiques. Le pacte militaire (qui s’appelle AUKUS, acronyme pour Australie, Royaume-Uni et États-Unis) prévoit d’équiper l’Australie de sous-marins à propulsion nucléaire : cela avait amené le gouvernement australien à résilier unilatéralement un contrat de fourniture de sous-marins traditionnels avec la France, 66 milliards de dollars (environ 56 milliards d’euros).
Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, a qualifié la décision des trois pays d’exclure d’autres alliés d’AUKUS de « coup de poignard dans le dos », et quelques jours plus tard, le gouvernement a rappelé ses ambassadeurs des États-Unis et d’Australie. Différent médias, en particulier, ils ont défini la confrontation entre les États-Unis et la France comme la pire depuis l’intervention américaine en Irak en 2003, à laquelle le gouvernement français était contre.
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Mercredi soir, cependant, les deux présidents se sont entretenus au téléphone pendant plus d’une demi-heure – à la demande de Biden, comme le dit la déclaration commune, un signal explicite que les États-Unis avaient fait le premier pas vers la réconciliation. Dans le communiqué publié après l’appel téléphonique, on lit que « les deux dirigeants sont convenus que la situation bénéficierait de consultations ouvertes entre alliés sur des questions d’intérêt stratégique pour la France et nos partenaires européens. Biden a exprimé son engagement à cet égard ».
En pratique, Biden a reconnu qu’il aurait dû consulter la France sur la question des sous-marins, même si plusieurs rapports publiés dans la presse américaine affirment que les États-Unis et l’Australie avaient adopté « des mesures extraordinaires« Pour s’assurer que la France n’a pas connaissance de leur accord.
Biden et Macron se rencontreront en Europe en octobre pour continuer à maintenir le dialogue ouvert, et l’ambassadeur de France reviendra à Washington la semaine prochaine.
Alors que les relations entre la France et les États-Unis semblent s’acheminer vers la normalisation, pour l’instant l’actualité des relations avec l’Australie est plus incertaine. Comme il a écrit les Gardien, le Premier ministre australien aurait tenté de contacter Macron, mais il n’a pas accepté son appel. On est également sans nouvelles du retour de l’ambassadeur de France à Canberra.
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