Guillaume Martin dénonce les cétones : « Je suis pour un ban »
Vendredi 26 novembre 2021 à 11h22
L’utilisation des cétones : c’est une discussion d’actualité dans le pack depuis des années. Certaines équipes sont pour, d’autres contre. Guillaume Martin n’est pas favorable à l’utilisation des cétones et se prononce. « Je suis pour une interdiction », dit-il lors d’une conversation avec Cyclism’Actu.
Martin fait partie de Cofidis. La formation française est affiliée au MPCC (le mouvement pour le cyclisme crédible) et est donc contre l’utilisation des cétones. « Personnellement, je ne les prends pas et mon escouade fait partie du MPCC, qui est en faveur d’une interdiction. Mais avant même que la MPCC ne prenne position, j’avais déjà décidé pour moi-même de ne pas l’utiliser.
« J’espère et je ne pense pas qu’il y ait actuellement un dopage important dans le peloton. Cependant, vous devez vous demander : qu’est-ce que les zones grises, telles que l’utilisation de cétones, contribuent à cela ? C’est quelque chose qui n’est pas interdit actuellement », souligne le grimpeur français. « La question est : doit-il y avoir une interdiction ? Je suis pour, mais c’est à l’UCI de se prononcer. Je n’ai pas tous les données pour dire quoi que ce soit sur les dangers et l’efficacité des cétones. »
Martin n’est certainement pas le premier coureur à s’exprimer sur l’utilisation des cétones dans le peloton. Son compatriote Thibaut Pinot n’est pas non plus fan de bouffe. Pinot lui-même dit qu’il n’a jamais pensé à utiliser des substances qu’il juge contraires à l’éthique. «Je pense que j’ai trop peur et que je suis trop stressé pour que ça perturbe ces bêtises. Je ne pourrais pas dormir la nuit à cause de ça.
Poste UCI
Plus tôt cette année, l’Union cycliste internationale a appelé les cyclistes à cesser d’utiliser des cétones. Selon l’UCI, il n’y a actuellement aucune preuve scientifique que les cétones améliorent les performances. Pourtant, le comité de gestion de l’UCI a demandé si des recherches supplémentaires peuvent être effectuées sur l’utilisation des cétones pour voir si elles améliorent réellement les performances.
Il existe une division au sein du cyclisme à propos des cétones. Certaines équipes professionnelles sont fortement contre l’utilisation, tandis que d’autres équipes – comme Jumbo-Visma – n’y voient aucune objection. Le médicament ne figure actuellement pas sur la liste UCI des substances et méthodes interdites. Des équipes affiliées au MPCC, le mouvement pour un cyclisme crédible, se prononcent contre l’utilisation de cétones.
Les cétones sont les propres carburants du corps, mais sont également utilisées dans le peloton cycliste sous forme exogène (non corporelle). « C’est un aliment légal, mais en même temps on en sait trop peu sur les conséquences possibles sur la santé. Cela en fait une zone grise. Il ne figure donc pas sur la liste de dopage, mais si nous recevons des questions d’athlètes, nous leur conseillons de ne pas utiliser de cétones », a déclaré l’Autorité néerlandaise de dopage début 2020.
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