Au grand dam de l'Allemagne, les Français poussent à donner à l'énergie nucléaire un rôle de premier plan dans les projets européens visant à produire davantage de technologies vertes en Europe. La France elle-même possède 56 réacteurs nucléaires, qui fournissent normalement environ 70 pour cent des besoins énergétiques du pays. En mai, le Parlement français a également adopté une loi permettant d'accélérer la construction de nouvelles centrales nucléaires.
La construction des nouvelles centrales débutera dans quatre ans et vise à accélérer la transition énergétique de la France. L'Allemagne, qui a fermé ses trois dernières centrales nucléaires en avril, s'y oppose. « Nous ne pouvons pas accepter que l'énergie nucléaire soit définie comme renouvelable », a déclaré le secrétaire d'État allemand à l'économie et à la protection du climat Stefan Wenzel (Les Verts) lors d'une conférence annuelle du secteur de l'électricité.
Il a confirmé que la France et l'Allemagne « ont souvent des approches différentes en matière de politique énergétique, notamment en ce qui concerne l'énergie nucléaire ». Le Maire a souligné que la France ne s'écarterait pas d'un pouce de sa position actuelle. « La France ne renoncera pas aux avantages compétitifs liés à l'énergie nucléaire », a déclaré le ministre français. Wenzel a ajouté que l'Allemagne acceptait d'autres alternatives aux combustibles fossiles.
On discute depuis un certain temps de la durabilité de l’énergie nucléaire et du rôle qu’elle peut ou ne peut pas jouer dans la transition énergétique. Cela pourrait être un moyen de produire en grand nombre une énergie relativement propre. En revanche, la construction d’une centrale nucléaire prend beaucoup de temps, ce qui est à peine suffisant pour atteindre les objectifs climatiques convenus. De plus, il n’existe pratiquement pas de bonnes solutions pour le traitement des déchets nucléaires.
La France est l'un des derniers pays européens à croire encore au nucléaire. La Belgique, l'Espagne et la Suisse abandonnent également progressivement leurs centrales nucléaires. Dans le dernier accord de coalition, le gouvernement néerlandais a accepté d'allouer cinq milliards d'euros à la construction de deux centrales nucléaires. À ce jour, aucune entreprise ne s’est manifestée pour réaliser cette construction.