Il doit devenir possible de freiner le pouvoir des grandes entreprises technologiques dans un contexte européen. C’est le point de vue des Pays-Bas et de la France. Selon la secrétaire d’Etat Mona Keijzer aux Affaires économiques et son collègue français Cédric O, un superviseur européen doit pouvoir s’attaquer aux entreprises.
Aucune entreprise n’est citée nommément, mais les deux ministres précisent que les mesures devraient s’appliquer aux plateformes « que les consommateurs ou les entrepreneurs peuvent difficilement ignorer et qui ont donc une position dite de gardien ». Ensuite, les géants américains de la technologie Amazon, Apple, Facebook et Google entrent rapidement en scène.
Interdiction de favoriser ses propres services
Un certain nombre de propositions sont faites, comme interdire aux plateformes de favoriser leurs propres services « qui désavantagent les autres utilisateurs ». Les ministres envisagent également d’autres mesures, telles que l’obligation de partager les données, l’interopérabilité (permettre à différents services de communiquer entre eux) et permettre aux plateformes de proposer des alternatives de manière proactive.
Les deux secrétaires d’Etat font leurs propositions dans un document de discussion qu’ils qualifient de « non-paper ». Cela signifie que le document n’a aucune valeur juridique et est destiné à être discuté au sein de l’UE.
La Commission européenne travaille actuellement sur de nouvelles lignes directrices, la loi sur les services numériques, qui devrait contenir des propositions visant à réduire le pouvoir des entreprises technologiques. Les propositions sont attendues avant la fin de l’année.
Dans la vidéo ci-dessous, NOS on 3 examine de plus près la question de savoir si les plus grandes entreprises technologiques du monde ne deviennent pas trop puissantes :
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