l’homme qui cultive les méga-citrouilles

443 kg, presque une demi-tonne de citrouille, c’est le record de Thierry Granson, obtenu l’an dernier. Et chaque année, il tente de se surpasser

Voilà une décennie que Thierry Granson est obsédé par les formes rondes et lisses et, disons-le tout net, bien en chair. Rien de répréhensible là-dedans, son truc à lui, ce sont les cucurbitacées. 10 ans qu’il peaufine ses citrouilles, les choie, les bichonne, les chouchoute et les chérit. Et l’an dernier, il a été récompensé par l’arrivée d’Anabelle. Un beau bébé de 443 kilos est né de ses efforts, un record enviable et envié. 443 kilos, c’est le poids d’une petite vache, un chiffre qui parle à cet éleveur de bovins de Jumilhac-le-Grand, à la limite de la Dordogne et de la Haute-Vienne. Ses vaches, après digestion, participent d’ailleurs à la richesse des sols. En échange, elles ont le droit de se régaler de citrouille après la récolte.

Une véritable curiosité que le voisinage couvre d’un œil mi-amusé, mi-envieux. Enviable, mais difficilement imitable, car Thierry Granson ne ménage pas ses efforts pour obtenir ses records. Tout d’abord, ses semences il les fait venir d’outre-atlantique. Elles s’appellent même des Atlantic Giant. Des citrouilles canadiennes, tabernacle !

Ensuite, ce fut un long travail de patience. 10 ans qu’il potasse sur les meilleures techniques pour amender son sol, qu’il creuse pour savoir comment planter ses graines et qu’il compulse pour savoir comment câliner ses protégées. Et il n’économise pas son temps, pratiquement un quart d’heure quotidien. Le prix à payer pour qu’en quelques années il soit passé de quelques dizaines de kilos à quelques centaines. 

Attention, la plus grosse citrouille n’est pas toujours la plus lourde. Victimes d’aérophagie, certaines opulentes ne manquent pas d’air et cachent sous une masse volumineuse une traîtresse absence de chair. À qui se fier ?

Et l’homme s’est tellement pris au jeu de la citrouille qu’il fait désormais concourir ses belles lors du traditionnel concours de la plus belle citrouille de Chabrignac en Corrèze. Il a déjà rafflé 4 médailles d’or et espère bien transformer d’autres citrouilles en or, faute de pouvoir en faire des carrosses. 

Mais il sait aussi que le chemin est long pour concourir dans la cour des grands qui voient gros. Le record mondial est d’1,2 tonnes… encore un petit effort !

Albain Forestier

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