Bruxelles – Dans le contexte du déploiement des troupes russes près de l’Ukraine, le chancelier Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron ont rencontré le président ukrainien Volodymyr Selenskyj.
Les délibérations de mercredi à Bruxelles devraient porter principalement sur la mise en œuvre de l’accord de Minsk pour résoudre le conflit entre les troupes gouvernementales et les séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine, selon des diplomates.
Travailler à une reprise du format normand, disait-on dans les milieux de l’Élysée. Selenskyj devrait également préciser que l’Ukraine doit tout faire pour que la Russie ne puisse pas lui reprocher son manque de volonté de coopérer.
Après les entretiens, le président ukrainien a annoncé qu’il s’attendait à ce que la Russie retire ses forces armées et ses armes des frontières dès que possible. « Jusqu’à présent, indépendamment des efforts diplomatiques, ils sont restés à nos frontières. »
Dans le format normand, l’Allemagne et la France servent d’intermédiaire entre l’Ukraine et la Russie. Il s’agit du conflit dans l’est de l’Ukraine. Après le coup d’État de Kiev en 2014, la Russie a annexé la péninsule de Crimée et a commencé à soutenir les séparatistes dans l’est de l’Ukraine, ce qui se poursuit aujourd’hui.
Avant de rencontrer Zelensky et Macron, Scholz a de nouveau averti la Russie de ne pas envahir l’Ukraine. Dans une déclaration du gouvernement au Bundestag, il a exprimé sa profonde préoccupation concernant le déploiement de troupes à la frontière avec l’Ukraine. « Toute violation de l’intégrité territoriale aura un prix, un prix élevé », a-t-il déclaré. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a menacé la Russie au Parlement européen de Strasbourg de « mesures sans précédent ». L’UE a déjà imposé un certain nombre de sanctions qui, si nécessaire, pourraient être encore étendues.
La conversation à trois entre Scholz, Macron et Selenskyj a eu lieu en marge d’une réunion au sommet du soi-disant Partenariat oriental de l’UE. Celle-ci a été organisée pour renforcer davantage les liens entre l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine avec l’UE. Concrètement, un plan économique et d’investissement doté d’un budget de 2,3 milliards d’euros est prévu à cet effet. Il devrait mobiliser jusqu’à 17 milliards d’euros d’investissements publics et privés.
En marge du sommet, le président du Conseil de l’UE, Charles Michel, s’est également engagé à soutenir les républiques caucasiennes en guerre d’Arménie et d’Azerbaïdjan dans leur conflit sur la région du Haut-Karabakh. L’UE veut aider au déminage dans la région et aux personnes touchées par le conflit. Un groupe d’experts apportera également un appui technique en cas de problèmes liés au tracé des limites. Il est également prévu de rétablir la liaison ferroviaire entre les deux pays.
La perspective d’adhésion à l’UE espérée par des pays comme l’Ukraine et la Géorgie notamment n’était pas officiellement à l’ordre du jour du sommet. L’UE a été retenue sur cette question pendant des années – d’une part à cause des « déficits persistants des pays, par exemple dans la lutte contre la corruption, mais aussi à cause des conflits des pays avec la Russie ».
Le partenariat oriental existe depuis 2009. La Biélorussie appartient également au groupe – cependant, les relations de l’UE avec les dirigeants de l’ex-république soviétique sont actuellement suspendues en raison de la répression de l’opposition dans ce pays. Le 28 juin, la Biélorussie a officiellement suspendu sa participation au Partenariat oriental.
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