Chefs d’État et critiques
Des journalistes d’investigation du collectif français Forbidden Stories ont mis l’affaire au grand jour. Ils ont découvert, entre autres, que le logiciel espion Pegasus était utilisé contre des personnalités telles que le président français Macron et le roi du Maroc Mohammed VI. La fiancée du chroniqueur saoudien assassiné Jamal Khashoggi était également sous surveillance, tout comme plus de 180 journalistes des principaux organes de presse. NSO a contredit les conclusions.
Le groupe NSO est consterné par la décision américaine, a déclaré un porte-parole à l’agence de presse française AFP. La société estime que sa technologie soutient les États-Unis précisément en empêchant le terrorisme et le crime, le seul objectif auquel le logiciel est prétendument destiné. NSO tentera de renverser la décision.
En plus d’une interdiction d’exporter vers les États-Unis, l’entreprise risque désormais également d’être coupée des services et produits informatiques dont elle a besoin pour sa propre offre commerciale. Fournisseurs informatiques américains tels que Dell et Microsoft plus tôt déjà ont été informés par le gouvernement américain que NSO est mis sur liste noire.
3 autres fabricants de logiciels espions
Les États-Unis répertorient trois autres entreprises coupables de cyberactivités malveillantes : Candiru d’Israël, Positive Technologies de Russie et Computer Security Initiative Consultancy de Singapour. Cette décision fait partie des efforts de l’administration Biden pour placer les droits de l’homme au cœur de la politique étrangère. Le russe Positive Technologies avait déjà fait l’actualité avec la révélation de graves vulnérabilités dans Linux, dans les logiciels de virtualisation VMware et dans les réseaux 4G/5G.
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