Eric Zemmour a été blessé au poignet par un homme qui l’a saisi, juste avant qu’il ne monte sur scène lors de son premier meeting électoral à Villepinte, en banlieue parisienne. Cela a été rapporté par son personnel à l’AFP, ajoutant que les médecins lui avaient donné 9 jours de pronostic (incapacité totale de travail). Le polémiste d’extrême droite envisage de porter plainte, a ajouté Antoine Diers, porte-parole du nouveau parti « Reconquête » de Zemmour. « L’agresseur » a été rapidement sorti de la salle, a indiqué le personnel.
Partir pour la « reconquête du plus beau pays du monde » : mot d’Eric Zemmour, l’ancien polémiste d’extrême droite qui s’est présenté le 30 novembre à l’élection présidentielle française de 2022 qui a tenu aujourd’hui son premier grand rassemblement électoral devant des milliers de militants arrivés au Palais des Expositions de Villepinte, dans la banlieue nord de Paris. Un événement marqué par des moments de haute tension. Peu de temps avant de monter sur scène, la candidate de 63 ans a été arrachée par un individu qui selon BfmTv a déjà des précédents. Des étincelles également lors du discours de Zemmour, lorsque des échauffourées et des chaises ont été lancées en l’air entre des militants antiracistes et quelques militants d’extrême droite au fond de la salle. Au moins deux personnes avaient le visage ensanglanté après les affrontements, dont un militant de Sos Racisme.
Alors qu’à Paris environ 2.200 manifestants, selon la police, ont défilé pour dénoncer la descente sur le terrain du candidat anti-islam et anti-migrants condamné à deux reprises pour incitation à la haine raciale. Le leader du mouvement politique nouveau-né ‘Reconquete’, Riconquista (une référence historique claire à la ‘Reconquista espagnole sur la domination musulmane’), est entré en scène devant les 15 000 présents dans la salle en milieu d’après-midi, accueilli par des ovations et un émeute de drapeaux bleus -blanc-rouge. « Si je gagne cette élection, ce ne sera pas la énième alternance mais le début de la reconquête », a assuré Zemmour s’adressant à un public composé de nombreux jeunes, en très grande majorité blancs, venus des quatre coins de la France. « Les Français – a-t-il poursuivi – sont ici depuis mille ans. Et ils n’ont pas dit le dernier mot ». Comme premier slogan électoral, Zemmour a choisi la devise « l’impossible n’est pas français », attribuée à son favori Napoléon Bonaparte. Dans le discours d’une heure environ, qui portait principalement sur les questions identitaires, il nous a assuré qu’il n’était « pas un raciste » mais qu’il voulait « défendre notre identité ». Renvoyez également les accusations de néo-fascisme à l’expéditeur : « Je suis fasciste ? Mais faites-moi la faveur… ». Puis il tonna à nouveau contre les flux migratoires qui menacent selon lui le pays, selon la théorie controversée du « grand remplacement », c’est-à-dire le remplacement de la France dite « blanche » par des Français d’origine étrangère.
« L’immigration zéro – a-t-il prévenu – deviendra un objectif clair de notre politique ». Dans son programme, le candidat d’extrême droite promet, entre autres, l’abolition du Ius soli et l’expulsion systématique de « tous les immigrés clandestins de la région ». « Avant l’été prochain – Zemmour exhorté en costume sombre, chemise blanche et cravate bleue – je veux limiter le droit d’asile à une poignée d’individus ». Ensuite pour assurer qu’il veut « tendre la main » à « ces musulmans qui veulent devenir nos frères », en s’assimilant à la société française. Ancien journaliste et ancienne star du talk-show obsédé par les questions d’identité, Zemmour a aussi parlé d’autres choses, avec la promesse de réindustrialiser la France. Sans jamais invoquer un « Frexit », il a adressé de vives critiques à l’Union européenne et a annoncé que s’il est élu président, il quittera Paris du commandement intégré de l’OTAN. Zemmour s’est présenté officiellement à la course de l’Elysée le 30 novembre, affirmant vouloir « sauver la France » et ses valeurs menacées selon lui par l’immigration et l’islam. Ces dernières semaines, pourtant, les sondages le voient en recul par rapport à la poussée initiale, lorsque certains sondages l’ont donné devant Marine Le Pen pour un éventuel second tour de la présidentielle contre Emmanuel Macron.
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