7 arrêtés, 3 en fuite- Corriere.it

(Sur la photo Roberta Cappelli, Marina Petrella et Giorgio Pietrostefani)

Sept personnes reconnues coupables d’incidents terroristes, y compris appartenant à Brigades rouges, groupes armés contre le pouvoir territorial et un ancien militant de Lotta Continua, ont été arrêtés ce matin en France à la demande de l’Italie, tandis que trois autres sont en fuite et recherchés. L’annonce a été faite par l’Elysée. Les dix sont accusés de meurtres et autres actes de sang, remontant aux années 70 et 80 (ici un portrait, leurs actes criminels et les peines qu’ils doivent purger).

Les ex-Brigades rouges arrêtés sont Marina Petrella, Giovanni Alimonti, Enzo Calvitti, Roberta Cappelli, Giorgio Pietrostefani, Sergio Tornaghi, Narciso Manenti.

Ceux qui sont encore en fuite sont Raffaele Ventura, Maurizio Di Marzio et Luigi Bergamine.

Brigades rouges : aperçus de nos archives

Le coup de fil Draghi-Macron et la « doctrine Mitterrand »

Le 9 avril, le ministre italien de la Justice, Marta Cartabia, a rencontré Eric Dupond-Moretti, son homologue français, et a officiellement demandé la remise des terroristes, pour certains dont la prescription allait bientôt entrer en vigueur. L’un d’eux est Di Marzio, parmi ceux qui n’ont pas été arrêtés lors de l’opération de ce matin.

La rencontre Dupond-Moretti-Cartabia suivrait un contact téléphonique entre le Premier ministre italien Mario Draghi et le président français Emmanuel Macron, dans laquelle Draghi a confirmé l’importance de la question pour le gouvernement italien. Avec une note, le Premier ministre italien s’est ensuite déclaré satisfait de la décision de Paris. « Le souvenir de ces actes barbares est vivant dans la conscience des Italiens. En mon nom et au nom du gouvernement – écrit Draghi -, je renouvelle ma participation à la douleur des membres de la famille au souvenir émouvant du sacrifice des victimes. « 

Selon ce qui a été déclaré par la présidence de la République française, la décision de Macron « Elle s’inscrit strictement dans la logique de la « doctrine Mitterrand » d’octroi de l’asile aux anciennes Brigades rouges, à l’exception des responsables de crimes de sang ».

La compilation de la liste des 10 noms est le résultat « d’un important travail préparatoire bilatéral, qui a duré plusieurs mois – souligne l’Elysée – qui a conduit à l’examen des crimes les plus graves ». En attendant, l’Elysée a toujours précisé qu’il faudra « jusqu’à 2 ou 3 ans » pour l’extradition effective des anciens terroristes italiens arrêtés en France.


Les terroristes arrêtés

Les autorités de police française et italienne ont publié une note détaillant les profils des anciens terroristes arrêtés.

Cinq d’entre eux sont d’anciens membres des Brigades rouges. Giovanni Alimonti, né à Rome en 1955, n’a pas encore purgé 11 ans et demi de prison et 4 ans de probation ; parmi les crimes pour lesquels il est condamné figure la tentative d’assassinat du directeur adjoint des Digos de Rome Nicola Simone. Enzo Calvitti, né à Mafalda, également né en 1955, doit purger 18 ans et 7 mois de prison et 4 ans de probation. Roberta Cappelli, Roman, également né en 1955, est condamné à la réclusion à perpétuité pour les meurtres du général Galvaligi, du policier Michele Granato, du sous-commissaire Sebastiano Vinci et des blessures de Domenico Gallucci et Nicola Simone. Marina Petrella, né à Rome en 1954, est condamné à la réclusion à perpétuité pour le meurtre du général Galvaligi, l’enlèvement du juge D’Urso, l’attentat contre Nicola Simone, l’enlèvement du conseiller Ciro Cirillo (dont deux stocks tampons). Sergio Tornaghi, milanais, 1958, est condamné à la réclusion à perpétuité : parmi les crimes dont il est accusé, le meurtre du directeur général d’Ercole Marelli.

Giorgio Pietrostefani, né en 1943, militant de Lotta Continua, doit purger 14 ans et 2 mois de prison pourmeurtre du commissaire Calabresi.

Narcisse Manenti, à partir de 1957, appartenait aux forces armées contre le pouvoir territorial. Condamné à la réclusion à perpétuité pour le meurtre du carabinieri Giuseppe Gurrieri, il doit purger d’autres années de réclusion pour recel, détention et port illégal d’armes, association subversive.

28 avril 2021 (modification 28 avril 2021 | 15:32)

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