Découverte des premières espèces de dinosaures groenlandaises | REGARDER le magazine

Une équipe internationale de scientifiques du Danemark, du Portugal et d’Allemagne a réexaminé des crânes de dinosaures du Groenland. Maintenant, il s’avère qu’ils appartiennent à une espèce distincte, Issi saaneq, appartenir.

Il y a près de trois décennies, une équipe de paléontologues de Harvard a déterré deux crânes au Groenland. À l’époque, le groupe a attribué la découverte aux restes de la Platéosaure, que l’on retrouve également dans de nombreux pays européens comme la France, l’Allemagne et la Suisse. Mais une nouvelle équipe de recherche écrit dans la revue scientifique La diversité que les crânes appartiennent en réalité à une espèce découverte uniquement au Groenland : Issi saaneq (« Os froid »). Contrairement à de nombreux dinosaures, ce long cou n’a pas reçu de nom latin mais un nom inuktituk, pour souligner son exclusivité groenlandaise.

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De nouvelles techniques

L’équipe internationale de paléontologues a examiné deux crânes : l’un d’un juvénile et l’autre d’un adulte. Les scientifiques ne sont pas sûrs de la taille du dinosaure bipède, mais ils estiment que l’animal mesurait entre 3 et 10 mètres de long.

Autre que le Étude de Harvard de 1994, la présente étude a été menée à l’aide de la tomodensitométrie. Un tel scanner utilise des rayons X pour montrer des coupes transversales du corps sous toutes sortes d’angles. Toutes ces images sont assemblées par l’ordinateur, jusqu’à ce qu’il vous reste finalement un modèle numérique 3D. Une fois numérisés, les paléontologues peuvent trier toutes les différences entre les crânes jusqu’à l’os.

Cela révèle des détails qui n’ont pas été découverts auparavant. La forme et l’emplacement de la mâchoire de Issa saane est, par exemple, très différent de celui de la Platéosaure. La mâchoire inférieure du dinosaure du Groenland est allongée, tandis que son foramen – les trous dans l’os du museau – est relativement petit. Ainsi, bien que le Issa Saaneg au Platéosaure famille, les différences sont si grandes que nous pouvons les compter comme des espèces distinctes.

Nouveaux noms

Selon Jan Smit, paléontologue à l’Université libre d’Amsterdam, il est plus fréquent que certains restes de dinosaures reçoivent des classifications différentes au fil des ans : les techniques pour faire une image correcte du crâne deviennent de plus en plus sophistiquées.

Certains dinosaures changent même plusieurs fois de nom. Un exemple bien connu est le changement de nom du Brontosaure à la Apatosaure en 1903. Les scientifiques ont alors pensé que ces deux espèces avaient trop de similitudes pour être des espèces différentes. Mais en 2015, des chercheurs de l’Université de Lisbonne, utilisant une technologie de pointe, ont conclu que les différences entre les dinosaures étaient encore suffisamment importantes pour les classer dans un genre distinct.

Évolution

La découverte n’est pas seulement spéciale car elle concerne une nouvelle espèce de dinosaure, mais aussi parce que ces fossiles peuvent nous en dire plus sur l’évolution au sein de la Sauropodomorpha. De Sauropodomorphe est un grand groupe de dinosaures où Sauropodes et ses prédécesseurs. Issi saaneq au Platéosaure sont de tels prédécesseurs. Smit dit que « souvent, seul le crâne est important, car la plupart des autres os sont très similaires d’une espèce à l’autre ». Mais il s’avère que les têtes sont souvent difficiles à distinguer. Qui sait, le géant groenlandais pourrait changer de nom dans quelques années.

Sources: La diversité, ScienceAlerte

Image : Victor Beccari

Cadice Lyon

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