Google condamné à 500 millions d’amendes en France pour avoir utilisé des informations

L’autorité française de la concurrence a imposé l’amende annoncé ce matin. Selon le régulateur, Google a enfreint les « injonctions multiples » de 2020 qui visaient à contraindre l’entreprise à payer les éditeurs.

Le problème concerne les frais d’affichage de parties d’articles d’actualité sur, entre autres, Google News. L’affaire a été portée en 2019 par des groupes représentant les journaux et magazines français, ainsi que l’agence de presse française AFP.

Selon le régulateur français, le comportement de Google a entraîné « un nouveau retard dans l’application correcte de la loi ». L’autorité de la concurrence indique que Google doit fournir aux éditeurs et aux agences de presse plus d’informations dont ils ont besoin pour évaluer la compensation proposée. Google a deux mois pour le faire, sinon une pénalité supplémentaire pouvant aller jusqu’à 900 000 euros par jour menace.

Réponse de Google

Google a déclaré dans un commentaire qu’il était « déçu » de cette décision. « Nous avons agi de bonne foi tout au long du processus. L’amende ignore nos tentatives pour parvenir à un accord et la réalité du fonctionnement de l’information sur nos plateformes. À ce jour, Google est la seule entreprise à avoir conclu des accords sur les droits voisins. »

Google annonce également qu’il est sur le point de signer un accord mondial sur le droit d’auteur avec l’agence de presse française AFP.

Conflits dans plus de pays

Les éditeurs européens demandent aux gouvernements de sévir contre Google depuis plus d’une décennie, car ils disent qu’ils passent à côté de milliards d’euros de revenus publicitaires. En 2019, des journaux et magazines français ont porté plainte contre la société de recherche. L’année dernière, un accord a suivi avec 121 sociétés de médias françaises concernant la fourniture d’informations.

Dans plusieurs autres pays, Google a déjà conclu des accords avec des éditeurs et des sociétés de médias sur l’utilisation des informations. En Australie, Google a menacé l’année dernière de fermer son moteur de recherche aux utilisateurs de ce pays, car l’entreprise n’était pas d’accord avec la nouvelle législation qui l’oblige à payer pour les informations.

Actualités Vitrine

Google préfère rémunérer les éditeurs via son produit Actualités Vitrine. Avec cette partie, les éditeurs peuvent décider eux-mêmes quels articles ils souhaitent proposer gratuitement via Google News. Par exemple, les sociétés de médias pourraient utiliser le composant Google pour gagner plus d’abonnés pour les abonnements numériques. Des discussions sur News Showcase sont également en cours avec des sociétés de médias néerlandaises.

Cadice Lyon

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