Le Cabinet s’oppose à la taxe européenne sur les services de streaming

La Commission européenne travaille sur une proposition visant à permettre aux entreprises responsables d’un trafic Internet important, telles que les services de streaming et les médias sociaux, de payer pour les réseaux de télécommunications européens. Bruxelles a récemment lancé une consultation sur une proposition qui permettrait aux fournisseurs de télécommunications d’introduire une taxe supplémentaire pour le trafic Internet.

Les entreprises de télécommunications européennes réclament une telle taxe depuis des années, car elles doivent traiter de plus en plus de trafic Internet en raison de l’essor des services de streaming et des applications vidéo. Selon le secteur des télécommunications, environ la moitié du trafic Internet européen est attribuable à six géants de la technologie : Google, Facebook, Netflix, Apple, Amazon et Microsoft.

Calculer les coûts

Le gouvernement néerlandais résiste contre le plan de Bruxelles, car cela pourrait amener les fournisseurs à « commencer à facturer deux fois le trafic Internet ».

« Les fournisseurs de télécommunications sont payés deux fois avec un péage supplémentaire. Un consommateur choisit de diffuser ou non moyennant des frais via Netflix, Spotify, Viaplay ou YouTube, par exemple, et paie également simplement les frais d’abonnement au fournisseur de télécommunications pour cela. Les services de streaming seront répercuter en partie sur leurs clients. On s’attend à ce que les consommateurs paient plus en conséquence », déclare le ministre Micky Adriaansens des affaires économiques et du climat (EZK).

Neutralité du Net

Une étude commanditée par le ministère de l’Économie et de la Politique climatique montre également qu’un tel péage Internet « n’entraîne pas directement des investissements supplémentaires dans la construction ou la qualité des infrastructures numériques ». Les réseaux de télécommunications néerlandais sont déjà parmi les meilleurs au monde, selon une autre enquête réalisée aujourd’hui.

En outre, les règles de l’UE sur la « neutralité du net » interdisent aux entreprises de télécommunications de bloquer, de ralentir ou de facturer séparément le trafic Internet. La neutralité du Net signifie qu’aucune distinction n’est faite entre les types de trafic Internet. Par conséquent, les fournisseurs ne sont pas autorisés à bloquer ou à restreindre inutilement le trafic Internet, par exemple. Adriaansens : « Dans l’ensemble, ce n’est pas la bonne façon de réaliser les ambitions européennes de numérisation. »

Cadice Lyon

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