les bateaux de pêche français reculent et Johnson rappelle la Royal Navy

La cinquantaine de bateaux de pêche français, stationnés depuis ce matin dans les eaux de l’île britannique de Jersey pour protester contre les conditions post-Brexit imposées à la pêche française, ils ont abandonné les eaux de La manche. Au cours des dernières heures, il y avait en fait eu un eposte d’escalade Brexit entre Royaume-Uni e La France sur la pêche dans le canal. Deux heures étaient arrivées dans la région aux premières heures d’aujourd’hui navires de guerre Les Britanniques Severn et Tamar ont envoyé hier soir sur décision du Premier ministre Boris Johnson de patrouiller la zone située devant l’île de Jersey, dépendance de la Couronne de Londres dans la Manche, afin de décourager la tentative de blocus entreprise contre lui par un quelques dizaines de bateaux de pêche français.

Le Royaume-Uni avait garanti un « soutien sans équivoque » à l’île de Jersey dans le défi en cours avec Paris et les pêcheurs normands sur la restriction d’accès post Brexit dans les circonstances de l’eau. Cela a été confirmé par le premier ministre britannique Boris Johnson lors de nouvelles discussions avec le ministre en chef du gouvernement de Jersey, John Le Fondre, le député Lyndon Farnham et le ministre des Affaires étrangères, Ian Gorst. Johnson avait précisé que l’envoi des deux navires de guerre londoniens envoyés pour patrouiller dans la zone n’était actuellement que « une mesure de précaution».

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Le gouvernement britannique a annoncé ce soir que les deux navires militaires envoyés par le Premier ministre Boris Johnson dans les eaux de l’île de Jersey, dépendance de la Couronne de Londres, après la tentative de blocus par une flottille de bateaux de pêche français, « s’apprêtent à rentrer au port vers le Royaume-Uni’. C’est ce qu’a affirmé un porte-parole de Downing Street, précisant qu’avec le retrait des pêcheurs aujourd’hui – « la situation est réglée pour l’instant » mais ajoutant que la Royal Navy « reste en attente pour garantir assistance à Jersey » en cas de nouvelles protestations ou menaces liées aux droits de pêche post-Brexit.

MANIFESTATION

La protestation des pêcheurs, justifiée par le gouvernement de Paris, découle du refus du gouvernement local de Jersey – autonome, mais fort dans la protection de Londres – d’autoriser l’accès à beaucoup d’entre eux dans leurs eaux de pêche sur fond de restrictions interprétation du chapitre pêche de l’accord-cadre post-Brexit signé ces derniers mois entre le Royaume-Uni et l’UE.

Depuis la semaine dernière, cette interprétation limite drastiquement le nombre de permis délivrés par Jersey – qui se situe à 22 kilomètres des côtes normandes – aux bateaux de pêche français en l’absence de toute une série de documents requis.

D’où les protestations à Paris et la réaction des pêcheurs, qui se sont traduites par la menace du blocus de Saint-Hélier, la capitale et principal port de l’île, avec le risque de priver ses habitants même d’électricité. Et la réponse du gouvernement local avec la demande d’aide à Londres, qui est arrivée sous la forme de deux unités de la Royal Navy désormais chargées de « surveiller la situation ». Le Royaume-Uni assure « son soutien indéfectible à Jersey », a déclaré hier soir Boris Johnson à l’issue d’entretiens avec le ministre en chef de la petite île, John Le Fondé, et le ministre des Affaires étrangères, Ian Gorst.

La France a envoyé deux patrouilleurs près de l’île de Jersey, où l’on passe depuis ce matin manifestation d’une cinquantaine de bateaux de pêche français. On l’apprend auprès des autorités maritimes. Le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a déclaré à l’AFP que les « manœuvres » britanniques au large de Jersey « ne doivent pas nous intimider ». Précisant qu’il s’était entretenu avec son homologue britannique, David Frost, Beaune a ajouté : « Notre volonté n’est pas d’alimenter les tensions mais d’avoir une application rapide et complète de l’accord de pêche post-Brexit ».

Le combat – Un chalutier français a percuté un bateau anglais alors qu’il pêchait dans les eaux près de Jersey. Le bateau de 10 mètres de Lasgot a accéléré et a heurté le navire britannique, l’obligeant à retourner au port de St Helier. Les pêcheurs français sont sur le pied de guerre : « Nous avons rempli le bateau d’essence. Nous sommes prêts pour la bataille de Trafalgar».

Campion Roussel

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