L’Europe autorise le glyphosate pendant 10 ans de plus : « Pas d’objections insurmontables »

« Mal documenté »

Bond Beter Leefmilieu n’est pas d’accord avec les positions de l’ABS. Elle espère que la Commission reconsidérera sa décision. « En s’abstenant, la Belgique laisse le choix concernant l’extension du glyphosate à la Commission européenne. C’est décevant, car lorsque la science montre que des substances présentent des risques élevés, il appartient au gouvernement d’agir, d’y aller, et non de s’abstenir. Après de nombreux appels d’organisations de santé, d’associations environnementales et de citoyens en faveur d’une interdiction, 130 autres scientifiques belges ont dénoncé hier la manière inappropriée dont l’Europe a étudié l’impact de ce pesticide. Commission et la Flandre abandonnant progressivement le glyphosate dans le prochain plan pesticides, car nous constatons tout sauf une amélioration dans les chiffres flamands. »

Pas d’unanimité

La balle était dans le camp des Etats membres de l’UE jeudi, mais pour la deuxième fois, ils n’ont trouvé aucun consensus sur ce dossier. Une majorité (qualifiée) suffisamment large s’est dégagée ni pour accepter la prolongation proposée, ni pour la rejeter. C’était donc à la Commission de prendre la décision. Immédiatement après l’annonce des résultats de la réunion des États membres, la Commission a annoncé qu’elle entamerait le processus de renouvellement de l’autorisation du glyphosate, même si l’autorisation sera soumise à de nouvelles conditions et restrictions.

Dans une communication, la Commission souligne que plusieurs milliers d’études sur le glyphosate ont été prises en compte. « L’évaluation par l’EFSA de l’impact du glyphosate sur la santé des personnes, des animaux et de l’environnement n’a révélé aucune objection insurmontable qui empêcherait le renouvellement du permis », indique le communiqué. L’EFSA ne pense pas que le glyphosate doive être considéré comme une substance perturbant le système endocrinien, tandis que l’ECHA ne classe pas le glyphosate comme cancérogène. Si de nouvelles informations apparaissent et que celles-ci sont scientifiquement justifiées, la Commission adaptera ou retirera immédiatement l’autorisation.

Dossier controversé

L’ensemble du dossier est extrêmement controversé. La nouvelle admission a reçu un fort soutien parmi les États membres du sud et de l’est de l’Europe, tandis que d’autres ont clairement indiqué qu’ils voteraient contre l’extension. Toutefois, les poids lourds allemand et français ont annoncé qu’ils s’abstiendraient lors du vote, tout comme la Belgique.

L’abstention belge est due à un désaccord entre les partenaires de la coalition. Les Verts sont notamment opposés à un nouveau permis pour le glyphosate. La vice-Première ministre fédérale des Verts Petra De Sutter a récemment demandé à la Commission européenne d’introduire une interdiction totale. « Il y a trop d’indications selon lesquelles (le glyphosate) est nocif pour nous-mêmes et pour notre nature. Le Conseil supérieur de la santé appelle également à son élimination progressive », a-t-elle déclaré.

Louie Roy

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