France : le suspect dans l’affaire Khashoggi libéré

En date du : 8 décembre 2021 15h06

Un cas de confusion dû au même nom ? Selon les médias, la justice française a libéré un homme soupçonné d’être impliqué dans le meurtre du journaliste Khashoggi.

L’homme arrêté mardi pour suspicion d’implication dans le meurtre de Kashoggi en France est apparemment en fuite et peut quitter le pays.

Comme plusieurs médias français le rapportent à l’unanimité, un examen de l’identité de l’homme a révélé que le citoyen saoudien n’était pas l’homme sur une liste de personnes recherchées en Turquie.

L’Arabie saoudite avait auparavant vivement critiqué l’arrestation. « Le citoyen en question n’a aucun lien avec l’affaire », a déclaré ce matin l’ambassade du pays en France. L’agence de presse AFP cite des cercles de sécurité non précisés, selon lesquels Khalid A., qui était recherché par la Turquie avec un mandat d’arrêt international, se trouvait déjà dans une prison saoudienne. Il y a beaucoup de citoyens avec ce nom dans le pays.

Khashoggi a été attiré au consulat d’Istanbul en 2018 sous une promesse de sécurité. Tout un groupe de meurtriers l’y attendait.

Image : AFP

Des meurtriers guettés au consulat

Le critique du gouvernement Khashoggi, 59 ans, a été assassiné le 2 octobre 2018 au consulat saoudien à Istanbul. Selon des informations officielles en provenance de Turquie et des États-Unis, une escouade de 15 hommes attendait dans la mission diplomatique, l’a tué et démembré, et son corps a disparu.

Fin février, les États-Unis ont publié un rapport de renseignement dans lequel le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane était directement responsable du meurtre de Khashoggi. En conséquence, le prince héritier d’Arabie saoudite avait approuvé l’utilisation pour capturer ou tuer Khashoggis.

Admission tardive à Riyad

L’Arabie saoudite dément cette représentation. Cependant, après des semaines de démentis en 2018, le gouvernement a admis que Khashoggi avait été tué au consulat. Mais ce fut une mission infructueuse de l’arrêter. Plusieurs citoyens du pays ont été condamnés à mort lors de procès secrets. Après que la famille Khashoggis a déclaré qu’elle pardonnerait aux coupables, les condamnations à mort ont été commuées en de longues peines de prison.

Le président français Emmanuel Macron a rendu visite au prince héritier la semaine dernière en tant que premier homme d’État occidental depuis l’assassinat de Khashoggi. Le président français a évoqué le « poids démographique, économique, historique et religieux » de l’Etat arch-conservateur du Golfe. La puissance régionale, l’Arabie saoudite, est un adversaire important de l’Iran chiite.

Cadice Lyon

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